Le plus en plus, entre le Bénin et le Niger, les signaux sont aux rouges. L’arrestation, par les autorités béninoises, de 5 nigériens qui se seraient illicitement introduits sur les installations du pipeline à Sèmè-Podji a fait monter la tension, une fois de plus. En riposte, Niamey aurait pris la décision de fermer les puits de pétrole qui alimentent le point de stockage du pétrole nigérien en direction du Bénin.

Alors que les populations des deux pays commencent par en avoir assez de cette crise qui perdure, les choses vont de mal en pire. C’est là où on se demande si au Bénin, au Niger ou même dans la sous région, il n’y a aucune personnalité pour jouer le rôle de médiateur.

En le disant, les regards se tournent vers la Cedeao. C’est parce que le Bénin a choisi d’appliquer les sanctions de l’institution sous régionale que les relations entre la junte au pouvoir au Niger et les autorités béninoises sont dégradées à ce point. Il est donc normal que ce soit la Cedeao qui œuvre à l’apaisement de la tension entre le Bénin et le Niger. L’institution a fini par se décider par la voix de son Parlement. Réunis en Assemblée extraordinaire du 20 au 25 mai au Nigeria, le Parlement de la Cedeao décide de mener des visites de terrain pour comprendre et aider à aplanir les incompréhensions entre le Bénin et le Niger au sujet des récentes tensions observées entre les deux pays frontaliers, précise le communiqué de fin de travaux. Seulement, ça fait déjà plusieurs jours que cette annonce a été faite.

Depuis, plus rien. La délégation du Parlement de la Cedeao n’est pas aperçue au Niger, encore moins au Bénin. Pendant ce temps, la tension monte entre les deux pays, alimentée par médias interposés au grand désarroi des populations qui ne demandent que les frontières soient ouvertes pour un libre passage des personnes et des biens. C’est maintenant que le Parlement de la Cedeao doit agir.

M.M

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