Moussiliatou Sylvia Amadou est lauréate du prix de l’écrivaine humaniste du programme ‘’Conte-moi l’Afrique’’. Dans un entretien accordé à Bip Radio ce 4 juin, la Jeune Auteure et journaliste de profession revient sur les contours de ce nouvel exploit littéraire sans oublier de lever un coin de voile sur ses ambitions futures.

Vous êtes lauréate du prix de l’écrivain humaniste, dites en quoi consiste ce qui vous a été demandé

 

Déjà, c’est une initiative de l’Association écrivains humanistes du Bénin avec l’appui technique du laboratoire des industries créatives et culturelles, dans le cadre d’un programme qui s’appelle conte-moi l’Afrique. Il s’agissait d’écrire un conte qui fasse la promotion des Objectifs de développement durable (Odd), plus précisément de l’Objectif de développement durable de la préservation de l’environnement et de la biodiversité. Donc, au départ, nous étions 30 candidats du Bénin, du Togo et du Niger. On a fini nos textes, on a été présélectionné, on a suivi un atelier de renforcement de capacités à l’issue duquel, on a envoyé nos textes à nouveau et pour la finale, les résultats ont été proclamés samedi dernier à Bénin excellence de Godomey.

 Il a été notifié que l’objectif de l’Association écrivains humanistes c’est d’identifier, de révéler et de lancer la carrière de jeunes talents de la sous-région. Ceci, dans la dynamique de préparer une relève littéraire africaine qui pourra rayonner à l’international.

Qu’est ce qui fait selon vous, la particularité de votre production ?

Déjà, je tiens à préciser que ce n’est pas ma première expérience. J’ai quand même un certain parcours en terme d’écriture. J’ai commencé très tôt et dans mes dernières productions, j’ai vraiment commencé à faire la promotion de ma culture d’origine c’est-à-dire la culture Batunou. Plus précisément, il s’agit pour moi de faire connaître les Wassangari à travers le monde. Donc, dans mes écrits, j’utilise des mots, des termes en Batunou. Pour désigner par exemple l’Empereur, je vais parler du «Sinanboko». Pour désigner le Premier Ministre, je vais parler du «Sinadoumwirou» en essayant quand même d’expliquer la signification de ces mots-là. En bas de page, même le titre est un cas particulier. C’est la couleur des «boun», qui est la signification des dieux, les dieux qu’on connait chez nous en Afrique.

Puisque vous dites que ce n’est pas votre première expérience, qu’est-ce qui vous passionne dans l’écriture ?

De base, j’étais déjà quelqu’un qui avait du mal à m’exprimer. On m’a envoyée plusieurs fois dans des clubs de théâtre, on m’a envoyée faire des activités qui pouvaient me permettre de développer mon discours, ma façon de me présenter à l’oral, mais le moyen le plus simple que j’avais à m’exprimer est l’écriture. J’ai commencé par un petit journal, de petits sketchs que j’écrivais et qu’on jouait entre amis au primaire. Et comme le dit le proverbe « C’est en mangeant que l’appétit vient », j’ai continué et puis voilà.

Est-ce que vous rêvez d’une carrière d’écrivaine ?

Oui, je ne compte pas m’arrêter là car j’ai beaucoup de projets en tête. Je compte quand même les matérialiser. Ce qui est important à noter, c’est que je suis encore en train d’apprendre ; je suis des ateliers, des résidences d’écriture pour affûter ma plume. C’est important d’écrire, mais c’est encore bien quand on écrit super bien, quand on se forge un style particulier. Je compte faire carrière dans l’écriture mais de façon à me faire un style particulier de manière à ce que lorsqu’on prenne un texte à moi, qu’on puisse découvrir ma sensibilité, ma façon de voir le monde pour qu’à travers mes écrits, on puisse identifier le type de personne que je suis, découvrir l’âme de la personne derrière la plume.

Quels sont vos auteurs préférés ?

Je lis un peu de tout. J’ai commencé à la base avec des classiques Zola, Corneille et plusieurs autres classiques très célèbres. Après, je suis allée sur des romans policiers comme Agatha Christie en tête et plein d’autres. Au niveau national, j’ai des auteurs préférés tels que Jean Pliya, Félix Couchoro et Sophia Adannou que je lis aussi. Je lis quand même un peu de tout mais j’aime les auteurs africains.

Est-ce que vous avez des projets à court terme ?

À court terme, c’est déjà de mettre en œuvre ma bourse d’édition dont j’ai bénéficiée pendant le concours actuel. Ce qui me permet de publier à ‘’conte-moi’’, l’éditeur de romans, de recueils, de nouvelles ou de contes. Je suis en train de réfléchir, donc j’y travaille. Très prochainement, vous entendrez parler de ce qui a été décidé avec l’équipe qui m’a accompagnée.

 

Transcription : Larysson Kokodoko (Stag)

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