On savait qu’on allait entendre des choses durant cette tournée gouvernementale. On savait que le régime de la Rupture, dans la quête de remonter sa cote de popularité très bas, pouvait s’illustrer sur un terrain qu’elle a toujours fait semblant de combattre. Et ça commence avec le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin. Dans une vidéo, devenue virale sur la toile, on entend, en langue fon, le ministre vanter les mérites de l’hôpital en construction à Allada.
Outre les 65 lits prévus au départ et qui sont passés à 120 lits, grâce à la magnanimité du chef de l’Etat et de son gouvernement, le matériel prévu pour équiper le centre hospitalier, aux dires de Benjamin Hounkpatin, serait de dernière génération. Il n’existerait nulle part en Afrique, pas même en Europe. Trop gros ! La question qui vient à l’esprit, quand on entend ça, où le matériel a-t-il été fabriqué ? C’est tellement gros quand on sait qu’en Afrique, il y a des pays où le système de santé est tellement plus évolué à tel enseigne que des évacuations sanitaires sont faites du Bénin en direction de ces pays. L’Afrique du Sud et les pays d’Afrique du nord par exemple.
Le ministre a-t-il oublié que ces pays sont sur le continent africain ? Mieux, il va plus loin en parlant même de l’Europe. Et c’est là qu’on comprend que le ministre n’était pas, en ce moment, dans la peau du médecin gynécologue mais dans celle du politicien. Il est dit qu’en politique, il est permis de faire rêver debout. Si on était en campagne, Adrien Houngbédji dirait que les promesses électorales n’engagent que ceux qui y croient. Du technocrate au politicien, Benjamin Hounkpatin se révèle.
M.M