La série de visites entamée à la Zone industrielle de Glo-Djigbé (Gdiz) pour faire toucher du doigt aux producteurs et entrepreneurs agricoles la transformation structurelle des produits locaux, continue. Mardi 21 mai 2024, ça a été le tour d’une part des acteurs et élus de Djougou, Bassila, Ouaké et d’autre part, de Dogbo, Aplahoué et Djacotomey; de se convaincre des potentialités que cette Zone leur offre.

Et de cinq pour les visites à la Gdiz! Organisées par la Société d’investissement et de promotion de l’industrie (Sipi-Bénin) en partenariat avec la Chambre nationale de l’agriculture du Bénin, ces visites qui ont débuté depuis quelques jours ne sont pas sans but. L’objectif principal de cette randonnée est de faire voir aux producteurs et entrepreneurs agricoles ainsi que les élus et leaders d’opinion de toutes les Communes du Bénin, comment leurs produits agricoles locaux sont transformés sur place sans oublier leur valeur ajoutée et le nombre d’emplois que crée cette transformation. Reçus par les autorités de la Sipi-Bénin et de la Chambre nationale d’agriculture du Bénin, les acteurs de la filière cajou, coton, soja et anacarde de Djougou, Bassila et Ouaké ont été entretenus sur les tenants et aboutissants de la Gdiz.

De cette séance d’explication et d’échange, il leur a été démontré pourquoi il est désormais inutile de courir pour avoir des partenaires ailleurs au lieu de la Sipi-Bénin. En donnant priorité aux usines de transformation de la Gdiz, c’est donc à en croire les organisateurs, finir avec l’agriculture de subsistance pour laisser place à de vrais business. Par ricochet, c’est créer plus d’emplois pour la jeunesse et faire du Bénin un levier industriel de la sous-région. Après cette étape, les visiteurs du jour en faisant un tour à la salle de maquette ont fini par descendre sur le terrain. À ce niveau, ils ont parcouru plusieurs usines et unités de transformation. Visite à l’issue de laquelle, ils sont restés ébahis. « Je vais demander aux producteurs avec tout ce qu’ils ont déjà vu, d’apprécier le niveau d’investissement dans la Zone.

Nous avons désormais l’obligation de fournir la matière première pour faire fonctionner les usines installées ici. Au niveau du soja et du coton, c’est mieux. Mais le cajou, on a intérêt à le vendre à la Gdiz pour que nos enfants puissent travailler. Les impôts seront payés et les infrastructures seront réalisées pour le bonheur du pays. Voilà pourquoi je demande à toutes les parties d’être indulgentes pour trouver un consensus qui pourra permettre à tous de gagner », a indiqué Sahadatou Atta, Présidente de la Fédération nationale des producteurs d’anacarde du Bénin. Au Maire de Djougou, Yaya Idrissou de remercier les organisateurs de cette visite pour cette manière d’éclairer la lanterne des producteurs.

Le Couffo aussi de la partie…

Les producteurs d’anacarde du Couffo ont également répondu présents à cet appel. Venus nombreux pour la circonstance, ils ont tenu à remercier la Sipi-Bénin et la Chambre nationale d’agriculture pour leur avoir permis pour la première fois, de visiter la Gdiz. Au terme des échanges et de la visite guidée, ils ont tenu à extérioriser leur émotion. En leurs noms,  Ernest Hoanou Eda-Zankpè,  a indiqué avoir vu des jeunes très rompus à la tâche. Il demande ainsi aux producteurs de chaque filière d’orienter désormais leurs productions vers Glo-Djigbé, pour la transformation. Ce n’est qu’ainsi que le Bénin, dit-il, deviendra un pays industrialisé à ne rien envier aux autres. Place à la prochaine journée de visite.

J.G

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