(Il les invite à une visite guidée dans les prétendus camps)

Des légionnaires français noirs, qui passent pour des soldats béninois, seraient en train de former des peuls pour aller servir de djihadistes au Niger. Ces propos, d’une extrême gravité, ont été tenus à Niamey (Niger) par un béninois, Kèmi Séba, et Nathalie Yamb. Pour Bertin Koovi, ce sont des affabulations qui dénotent de l’apatridie et de la trahison envers la Nation béninoise. Il l’a fait savoir hier, mardi 21 mai 2024, lors d’un point de presse à Azalai hôtel de Cotonou.

 L’heure est grave parce que notre nation est en question. Notre patriotisme est en question, notre nationalisme est en question » laisse d’entrée entendre Bertin Koovi. Et pour cause, l’économiste fondamentaliste trouve que l’honneur et la dignité du béninois ont été insultés à Niamey par des gens qui se disent panafricanistes, de surcroit un béninois. Pour Bertin Koovi, dire que les peuls sont formés par des légionnaires français noirs dans de prétendus camps militaires pour aller attaquer le Niger, c’est jeter toute une ethnie en pâture. Or, les peuls, à ses dires, sont une ethnie qu’on retrouve un peu partout en Afrique, parlant la même langue dans plus de 16 pays. Donc, s’il y a des panafricains, c’est d’abord les peuls, ajoute Bertin Koovi.  A l’attention de Kémi Séba qui a affirmé avoir des preuves de ses allégations, Bertin Koovi montre le chemin qu’il aurait dû emprunter en tant que béninois. « A imaginer qu’il y ait même une telle preuve, si moi j’étais à sa place, je rentrais dans mon pays et je confondais mes autorités avec les preuves que j’aies. En faisant ce qu’il a fait, il a fait montre d’apatridie, et de trahison envers la Nation béninoise. Mais le Bénin ne le jugera pas. On ne lui fera pas ce plaisir-là. Je vous prie de lui transmettre mon message. Je l’invite à venir au Bénin avec vos caméras, avec l’armée béninoise, avec le peuple béninois, nous irons pour qu’il nous aide à identifier ces camps-là afin de les démanteler. Si tant est qu’il a un camp, le Bénin aussi est en danger, ce n’est seulement pas le Niger. Ce n’est pas à l’étranger que Kèmi Séba peut tenir de tels propos », soutient Bertin Koovi.

A propos des prétendus camps

 

Le Bénin n’a jamais caché la présence sur son territoire d’instructeurs français qui forment les soldats béninois. Mais sur le sujet, Kèmi Séba et Nathalie Yamb ont repris mot pour mot, selon Bertin Koovi, les propos du 1er ministre du Niger. Or, le 1er ministre a été trompé par des gens qui lui ont donné de faux renseignements. Comment peut-on dire qu’on a un camp à Porga pour attaquer le Niger ? Porga est à la frontière du Burkina-Faso et la zone frontière du Burkina avec Porga est une zone que le Burkina-Faso avait perdue. C’était le no man’s land des djihadistes. Le Bénin avait pour devoir de protéger les Béninois et ainsi donc le Bénin a renforcé sa présence militaire à Porga. A Tanguiéta, ça fait des années que des instructeurs français forment au camp militaire de Tanguiéta. Nous béninois nous ne cachons pas qu’il y a des instructeurs français qui forment nos militaires », laisse entendre Bertin Koovi. Quant à Madécali, c’est une base navale. Ce sont les marins qui sont là. Et Madécali n’est pas proche du Niger. Madécali est plutôt du côté vers le Nigeria. Quand tu quittes Madécali, c’est dans le Nigeria que tu rentres. Si quelqu’un doit s’inquiéter d’une attaque, ça devrait être le Nigéria, clarifie Bertin Koovi. A ses dires, ce n’est pas parce que le Niger est en rupture de ban avec la France, que le Bénin aussi doit rompre tout lien avec la France. Pour lui, le président Talon n’est candidat à rien en 2026. « Que les gens ne fassent pas de la lutte politique, de la haine à Talon, la haine au Bénin. Nous n’avons que le Bénin. On peut bien être opposant mais ne pas détester son pays », conseille Bertin Koovi.

B.H

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