Aurélien Agbénonci s’est prononcé sur Rfi, quant à l’escalade dans les relations entre le Bénin et le Niger. Avec un regard si accusateur teinté de justifs impertinents, l’ancien Ministre des Affaires Étrangères et de la coopération limogé par Patrice Talon extériorise enfin son fourvoiement.
Il n’est pas trop tôt ! Presqu’un an après son renvoi du gouvernement par Patrice Talon, Aurélien Agbénonci sort de son repaire. Au micro de Christophe Boisbouvier, l’ancien patron de la diplomatie béninoise étale ses ressentis sur la crise bénino-nigerienne. Dans une approche hachée, il n’a pas manqué d’accuser la Cedeao et les autorités béninoises, d’en faire de trop dans cette crise. Le comble, c’est qu’il se dit surpris du fait que le Bénin ait appliqué les décisions de la Cedeao, en fermant s’est frontières d’avec ce voisin. Certes, il est libre de donner ses opinions. Seulement, tout béninois attentif devrait être en retour surpris de cette réaction de l’ancien Ministre béninois. Si pendant les huit ans qu’il a passés au gouvernement, il a été impliqué dans la gestion de la crise Malienne, Guinéenne ou encore Burkinabé, c’est que l’homme a oublié très tôt.
D’autant plus que la Cedeao à l’instar du Niger a toujours été catégorique face aux coups d’État militaires. Ministre des affaires étrangères et de la coopération d’alors, Aurélien Agbénonci n’a jamais ainsi manqué d’accompagner ces décisions, représentant son pays. Se dédire après son limogeage revient à dire que l’homme n’aime pas assumer ses responsabilités. Le Bénin appartenant à l’espace communautaire ne devrait, comme il aimait le signifier quand il était aux affaires, pas rester en marge des décisions de l’instance.
Quid désormais du patriotisme dont il a toujours fait montre quand il était aux affaires ? Pendant que le Niger s’embourbe dans ses desiderata refusant de lever les mesures restrictives envers le Bénin mais au même moment réceptionne les produits agricoles béninois les rendant ainsi chers, tout citoyen compatriote devrait applaudir que les autorités sifflent la fin de la récréation. Que le Niger bafouent l’autorité du Bénin dans l’inauguration du pipeline revient à demander au pays de répondre convenablement à ce manquement. Pour avoir occupé une fonction aussi sensible et pour s’être impliqué dans plusieurs décisions prises par la Cedeao contre les putschistes, Aurélien Agbénonci a manqué de dextérité. Qui l’aurait cru ?
M.M