En vue de la mise en œuvre du projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et la prévention des conflits liés à la transhumance et la gestion des ressources naturelles (Benin-Niger) par le Programme des Nations Unies pour le Développent (Pnud), en collaboration avec le gouvernement du Bénin, le ministre de l’intérieur a procédé au lancement des activités de Haute intensité de main d’œuvre (Himo). C’était le jeudi 02 mai 2024, dans la cour de la Mairie de Kandi.
La cérémonie est consacrée au lancement des activités de Haute intensité de main d’œuvre (Himo) entrant dans le cadre du Projet transfrontalier d’appui au renforcement de la sécurité communautaire, à la gestion et la prévention des conflits liés à la transhumance et la gestion des ressources naturelles Bénin- Niger. Elle fait suite à la formation des bénéficiaires et des partenaires de mise en œuvre de ces activités.
En effet, la recrudescence des attaques qui s’observent de plus en plus dans les pays côtiers en disent long sur les intentions de ces groupes à prendre le contrôle sur tous les pays de l’Afrique de l’Ouest. De façon constante, ils cherchent à créer l’émoi, la terreur pour amener les pays à céder à la panique et leur permettre de s’installer pour mener à bien leurs activités. Les points de fragilités telles que l’absence de l’Etat au niveau de ces zones frontalières, le manque de perspectives pour les jeunes et les femmes, l’existence de conflits communautaires fragilisant la cohésion sociale, surtout les éternels conflits entre agriculteurs et éleveurs sont des opportunités qui sont exploitées par les groupes terroristes pour endoctriner et embarquer surtout les jeunes afin qu’ils se rallient à leurs causes. La zone frontalière entre le Bénin et le Niger connaît malheureusement cette réalité. Il s’y développe en effet des pratiques de recrutement, d’actes de violence, de grande criminalité sur fond de fallacieuse défense de principes religieux.
Face donc à ce tableau inquiétant que révèlent les dynamiques au niveau des frontières entre le Bénin et le Niger et qui compromettent la paix, et restant attaché à son mandat, le Pnud n’a pas hésité, de commun accord avec la Fao, à demander une assistance au Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la paix (connu sous l’acronyme anglais Pbf). Ceci a conduit à la conception du Projet. L’objectif de ce projet est de contribuer au renforcement de la cohésion sociale et d’offrir des opportunités socio-économiques aux jeunes et femmes de certaines localités des zones frontalières entre le Bénin et le Niger, de renforcer leur résilience par rapport au phénomène d’extrémisme violent.
Le projet entend également œuvrer à ce que les populations transfrontalières, en particulier les jeunes et les femmes, disposent d’opportunités socio-économiques et de revenus durables sur la base d’une gestion partagée. Ce qui l’amènera à travailler à l’amélioration immédiate des revenus des communautés, en misant sur le développement d’activités agro-sylvo-pastorales et commerciales, principales opportunités de génération de revenus identifiées dans la zone et renforcer ainsi les capacités des communautés afin de leur permettre d’accéder à des opportunités économiques durables. Les activités Himo, objets de lancement, tout en concourant à l’atteinte des résultats globaux du projet, permettront aux cibles que sont les jeunes et les femmes, de servir leurs communes respectives en participant à des activités de développement de leur communauté.
Comptant sur l’engagement de tous les acteurs à œuvrer pour la réussite de ce projet, le Représentant Résident Adjoint du Pnud, El hadj Oumar Diallo, a réitéré la disponibilité de son institution à continuer son appui aux côtés des autorités du Bénin pour la réussite de ce projet.
Th. A.