Dans le cadre de la mise en œuvre du Projet d’Appui au Renforcement de la Cohésion Sociale, à la Prévention de l’Extrémisme Violent et à la Lutte contre les conflits liés à la Transhumance, par le Programme des Nations Unies pour le Développent (PNUD en collaboration avec le gouvernement du Bénin sous financement des Pays-Bas, il est organisé des sessions de sensibilisation des populations et des leaders religieux sur les valeurs du vivre ensemble. Les travaux se sont déroulés du 27 au 28 avril 2024 à Tanguiéta et du 29 au 30 avril 2024 à Boukoumbé.
L’objectif de cette activité est de renforcer la participation des populations et des leaders religieux (imams et prédicateurs, prêtres et pasteurs, responsables des cultes endogènes) dans la promotion de la cohésion sociale, le vivre ensemble et la lutte contre la radicalisation religieuse. Il était question de renforcer les capacités des leaders religieux des communes d’intervention sur les valeurs du vivre ensemble, la production et la diffusion de discours de tolérance; faire l’état des lieux des mécanismes de dialogue inter religieux et intra religieux ; sensibiliser les populations et les fidèles des différentes confessions religieuses au cours des cultes et prières.
Méthodologie
La méthodologie pour cette activité a été participative et inclusive. Dans chacune des communes, le premier jour, ont pris part à la sensibilisation, les leaders de toutes les confessions religieuses (Imams et prédicateurs, prêtes et pasteurs et responsables de cultes endogènes), les sages et têtes couronnées de la commune, les Maires et leurs adjoints, les services démontrés de l’Etat, Secrétaires Exécutifs et les Forces de Défense et de Sécurité (FDS). Le deuxième jour, ce sont ajoutées aux cibles de la première journée, d’autres couches socio professionnelles de la commune, précisément : les représentants des associations de femmes de jeunes, de conducteurs de taxi moto, transporteurs, les organisations socioprofessionnelles, OSC les leaders d’opinion, les enseignants des écoles et centres de formation en langue française et en arabe. Les sessions ont été animées pendant les deux jours par un panel.
Conduite des travaux
A l’entame de la séance, le Président du panel a donné la parole aux autorités communales pour une présentation sur le respect du principe de la laïcité dans les communes. Cette présentation a abordé les aspects relatifs à aux pratiques des confessions religieuses ; aux relations entre confessions religieuses ; aux relations entre les mairies et les confessions religieuses ; a la gestion des conflits liés aux activités religieuses (Mécanismes existants et leur fiabilité).
La parole est ensuite donnée aux représentants de chaque confession religieuse pour leurs interventions introductives sur leurs constats sur le vivre ensemble dans la communauté. Ces brèves interventions ont permis de lancer les échanges avec les participants.
Le président du panel a veillé à ce que les échanges permettent de montrer les pratiques religieuses qui mettent ou peuvent mettre en mal le principe de laïcité de la république ; de ressortir les difficultés de collaboration entre les confessions religieuses ou les crises au sein des confessions religieuses ; d’insister sur la nécessité de préserver le vivre ensemble, la paix pour mieux faire face à l’extrémisme violent, ainsi que sur la nécessité d’adopter désormais des discours qui concourent à la paix, à la tolérance ; de montrer la grande responsabilité des leadeurs religieux dans la conscientisation des populations pour préserver la cohésion sociale et de faire l’analyse des mécanismes de gestion de conflits.
A la fin de chaque session de sensibilisation, des recommandations ont été faites et les participants ont été invités à jouer le rôle de relais communautaires en restituant les acquis des sensibilisations dans leurs communautés respectives.
Les participants ont à chaque fois pris l’engagement de restituer les acquis des sensibilisations dans leurs communautés respectives.
Thomas AZANMASSO