En tournée d’installation le samedi dernier dans les départements du Mono et du Couffo, la Délégation Générale de Génération Aïvo a appelé solennellement trois catégories d’acteurs nationaux à travailler d’arrache-pied pour trouver une issue rapide à l’impasse politique dans laquelle végète le pays.
Après Porto-Novo, Pobè, Parakou, Natitingou et Abomey-Calavi, le bureau de la Délégation Générale de Génération Aïvo était attendu samedi dernier dans les départements du Couffo et du Mono pour l’installation officielle des deux coordinations départementales et des quatre coordinations de circonscription électorale de la région. Un rendez-vous auquel ont pris part des centaines de délégués venus de tous les arrondissements des deux départements, visiblement enthousiastes de manifester leur fidélité sans faille au projet du professeur Joël Aïvo et aux idées qui a semées dans leurs esprits pendant les trois années qui ont précédé son incarcération. Une loyauté qui semble avoir surpris la Délégation Générale elle-même. “Je vois ici des gens qui étaient debout depuis plusieurs années, parce qu’ils ont cru depuis tout ce temps au projet que le professeur Frédéric Joël Aïvo a partagé avec nous. Vous êtes restés debout et fidèles à ses idées, malgré les intimidations, malgré les pressions que vous avez reçues. Il y en a même qui ont été courtisés. Je voudrais vous rassurer que ces idées finiront par prospérer. Notre leader est certes, physiquement en prison, mais ses idées sont restées vivaces dans nos esprits “, a déclaré Barkatou Sabi Boun.
Mais l’occasion de la présence de ces foules était trop belle pour que la Déléguée Générale ne la saisisse pas pour interpeler trois catégories d’acteurs, afin qu’elles se décident enfin à prendre à bras le corps leur rôle dans la pacification du climat sociopolitique national et dans la prévention des prochaines crises dont les signes annonciateurs se manifestent déjà. “Je voudrais utiliser cette tribune pour interpeler des personnes dont la voix est attendue, je veux parler des têtes couronnées, des sages et notables de ce pays, des leaders religieux et des autres leaders d’opinion. Je veux les inviter à ne pas se taire. Parler de paix et de cohésion, n’a rien de politique. Je vous invite à donner de la voix afin que notre pays retrouve le chemin de la paix et de la cohésion sociale.”, a lancé Barkatou Sabi Boun.
Deuxième catégorie d’acteurs, les institutions. La Déléguée générale a appelé les membres des institutions béninoises à un sursaut patriotique afin d’aider notre pays à sortir grandi de la crise dans laquelle il est pongé depuis cinq ans : “
Enfin, Barkatou Sabi Boun s’est une nouvelle fois adressée au chef de l’État, le président Patrice Talon : “je voudrais enfin que vous me permettiez de rappeler au Chef de l’État que le peuple Béninois l’attend. Qu’aujourd’hui encore, s’il prend la décision d’organiser un dialogue franc et sincère avec ses compatriotes, il aura devant lui 13 millions 531 mille béninois qui répondront présents. La fenêtre de tir est encore ouverte, mais elle risque de se refermer très vite. C’est encore le moment pour le chef de l’Etat d’ouvrir les portes des prisons pour permettre à nos compatriotes de nous rejoindre pour que nous puissions construire ce pays”.
La semaine dernière à Abomey-Calavi, la Déléguée Générale de Génération avait déjà invité le chef de l’Etat à avoir le courage d’expérimenter la paix avec ses adversaire politiques, de libérer Joël Aïvo, Reckya Madougou et tous les autres prisonniers politiques, et de laisser les exilés politiques rentrer chez eux. Son appel sera-t-il entendu ?
M.M
