La nouvelle politique de santé communautaire entre officiellement dans sa phase de généralisation au Bénin. La cérémonie de lancement s’est déroulée vendredi dernier à la Mairie de Sô-Ava en présence de la Directrice exécutive de l’Unfpa….
La généralisation de la politique de santé communautaire est désormais une effectivité au Bénin. Elle a été officiellement mise en branle à l’occasion d’une cérémonie qui s’est déroulée dans la zone sanitaire Abomey-Calavi- Sô-Ava, s’illustrant comme pionnière de cette phase qui porte l’espoir d’un changement qualitatif du système de santé. Ils sont 1.374 relais communautaires et 34 agents de santé communautaire qualifiés à être déployés dans cette zone sanitaire aux enjeux multiples. Le choix de cette ère de santé n’est pas anodin, rapporte le site officiel du gouvernement. A en croire le maire de Sô-Ava, André Todje, il s’agit d’une étape cruciale dans la dynamique d’amélioration de la qualité des soins. « Dans la commune de Sô Ava, on distingue trois zones au nombre desquelles figurent les îles qui ne sont jamais inondées et qui rendent la population vulnérable aux épidémies liées aux choléras et autres maladies diarrhéiques. C’est également une zone de forte endémie palustre.
La santé communautaire est un impératif social à Sô-Ava ‘’ a-t-il laissé entendre. Le déploiement de la politique de santé communautaire dans cette zone sanitaire se révèle être une réponse urgente et appropriée à ces enjeux majeurs. Prenant la parole, le ministre de la santé, Benjamin Hounkpatin s’est réjoui des résultats concrets enregistrés dans les communes pilotes de mise en œuvre. Il a rappelé tout le mérite de cette politique qui vise à impacter fortement la santé des communautés. ‘’ Il y a quelques jours, j’étais dans les six communes pilotes. Ce que j’ai vu est extraordinaire. J’ai la conviction que vous allez pouvoir le vivre d’ici peu à Sô-Ava et à Abomey-Calavi », a laissé entendre l’autorité ministérielle.
« Les relais communautaires et les agents de santé communautaires qualifiés, identifiés auront la lourde mission d’être les gardiens de la santé des populations de Sô-Ava et d’Abomey-Calavi. Cette charge républicaine à eux assignée porte trois vertus essentielles à savoir l’alerte, le traitement et la référence » renseigne le site officiel du gouvernement. Des explications du ministre de la santé, il ressort que le relais communautaire regarde, constate et alerte. « L’agent de santé communautaire qualifié vient, confirme le diagnostic et traite. Dorénavant, c’est lui qui prendra en charge les cas simples de maladie en communauté. Si cela dépasse leur compétence, ils réfèrent », a-t-il précisé.
Et de souligner que ce dispositif contribuera à améliorer la couverture vaccinale des enfants, la disponibilité et l’usage des moustiquaires imprégnées, l’hygiène et l’assainissement de base ainsi que la lutte efficace contre les épidémies depuis la préparation jusqu’à la riposte. Quant aux ministres en charge des affaires sociales et celui en charge de la décentralisation, ils ont rappelé chacun dans leurs interventions, l’approche « une seule santé » qui est l’un des principes fondamentaux de cette nouvelle politique de santé communautaire. Quant à la Directrice exécutive de l’Unfpa, Natalia Kanem, elle a reconnu les efforts consentis par le gouvernement pour améliorer les performances dans le secteur sanitaire avant d’évoquer la pertinence et l’impact de la politique de santé communautaire.
A.B