La Communauté internationale célèbre cette année les 30 ans de la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), sous l’égide des Nations Unies et de l’UNFPA. Au nombre des événements prévus à cet effet, le Dialogue mondiale des jeunes qui se tient à Cotonou au Bénin du 1er au 05 avril 2024. Hier, mardi 2 avril 2024, le Directeur de cabinet du Ministère du développement chargé de la coordination de l’action gouvernementale, Alastaire Alinsato, a, dans un point de presse, évoqué les raisons qui militent en faveur du Bénin pour la tenue de ce Dialogue mondiale des jeunes. Il était en compagnie de Richmond Tiemoko, Représentant résident du FNUAP au Bénin.
Plusieurs raisons sous-tendent le choix du Bénin pour abriter, les 4 et 5 avril 2024, le Dialogue mondial des jeunes. Aux dires de Alastaire Alinsato, Directeur de cabinet du Ministère du développement chargé de la coordination de l’action gouvernementale, le Bénin a été jugé légitime pour accueillir cet important évènement pour des raisons liés aux progrès importants enregistré en matière de politique de population, notamment sur ces dernières années. Dans le domaine de la santé, par exemple, les efforts du Gouvernement sont remarquables en matière de vote de lois visant à faire respecter et à protéger les droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction de toutes les personnes (loi n°2021-12 modifiant et complétant la loi n°2003-04 du 3 mars 2003 relative à la santé sexuelle et à la reproduction; la loi n°2021- 11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de la répression des violences en raison du sexe des personnes et protection de la femme), de la mise en œuvre de stratégies nationales multisectorielles et projets et programmes de la santé sexuelle et de la reproduction des adolescents et jeunes, incluant l’introduction dès 2018 de l’éducation à la santé sexuelle (ESS) dans les curricula des enseignements général et technique et du supérieur.
Dans le secteur de l’Education notamment de la Jeune Fille, le Gouvernement a, dans le cadre de la mise en œuvre du plan d’action national pour la promotion de la scolarisation et le maintien des filles à l’école, entre autres : adopté une loi sur la protection de l’enfant qui vise à garantir l’admission ou la réadmission à l’école des jeunes filles enceintes, instauré la gratuité de l’école pour les filles au niveau du cours primaire et du secondaire 1er cycle avec une phase expérimentale en cours de la gratuité de l’école des filles au secondaire 2nd cycle, la mise en place des cantines scolaires qui renforcent la politique de l’école pour tous et toutes et la stratégie de maintien des enfants dont les filles à l’école. La mise en œuvre du programme d’appui à l’éducation et la formation des enfants exclus du système éducatif (PAEFE) et du projet d’appui à l’enseignement secondaire au Bénin (PAESB) sont autant d’initiatives qui visent à améliorer le système éducatif au Bénin.
Dans le domaine de la Protection de la Jeune Fille, le Gouvernement a adopté entre autres le code de l’enfant visant à garantir les droits à la santé, à la nutrition et à l’éducation de tous les enfants, y compris ceux vivant avec un handicap ; la loi n°2021-11 du 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises en raison du sexe des personnes et de protection de la femme ; loi n° 2021-13 du 20 décembre 2021 portant révision du code des personnes et de la famille qui a aboli certaines pratiques discriminatoires comme le mariage des filles avant l’âge de 18 ans et le décret n° 2021-391 du 21 juillet 2021 portant création et approbation des statuts de l’Institut National de la Femme (INF) qui a pour mission la promotion de la femme aux plans politique, économique, social, juridique et culturel aussi bien dans la sphère publique que privée, et de lutter contre toutes les formes de discrimination et de violences à l’égard de la femme.
En outre, souligne le DC Alastaire Alinsato, le Gouvernement met en œuvre d’autres initiatives dont le programme multisectoriel visant à mettre fin aux mariages des enfants et le programme d’assistance alimentaire sous forme de transferts monétaires et de bons.
En ce qui concerne l’Employabilité, le Gouvernement a entre autres, mis en œuvre un projet de renforcement de l’autonomisation des femmes et des filles, et d’élargissement de l’accès à une énergie fiable et durable, le projet de promotion de l’employabilité, d’innovation et de l’entreprenariat des jeunes. La création de la Glo-Djigbé Industrial Zone (GDIZ) est une opportunité de formation professionnelle et d’emploi des jeunes.
La jeunesse, cible très importante pour les questions de développement
Remerciant le Bénin pour avoir accepté accueillir ce grand dialogue mondial des jeunes, le représentant résident de l’Unfpa au Bénin, Richmond Tiemoko, a laissé entendre que ce n’est pas un choix anodin parce que le Bénin est un pays qui a fait de grandes avancées sur l’agenda du développement durable de la CIPD. « Le Fond des Nations Unie pour la population, avec l’appui du Royaume des pays Bas, le Royaume du Danemark ont décidé d’approcher le Bénin compte tenu des progrès réalisés par le Bénin et compte tenu de l’importance de la question des jeunes non seulement au Bénin mais aussi sur le continent africain pour accueillir cette conférence.
Le Dialogue des jeunes qui commence cette semaine apportera sur le sol béninois une diversité des jeunes du monde entier. Nous attendons à peu près 300 jeunes au minimum, plus les jeunes béninois. Pourquoi un dialogue des jeunes ? la jeunesse constitue une cible très importante dans la question de développement. En 1994 sur le continent africain, lorsque le monde s’est réuni pour adopter le programme d’action, la Conférence Internationale sur la Population et le Développement (CIPD), il était question de renforcer non seulement les droits mais de renforcer la participation des jeunes.
Donc aujourd’hui, c’est important de réunir ces jeunes sur le continent au Bénin et donner une opportunité à tous ces jeunes, que ce soient les filles, les garçons, les personnes avec handicap, les personnes venant de différents horizons puissent se retrouver ici et échanger sur une nouvelle vision de la CIPD », a laissé entendre Richmond Tiemoko. Il espère que des échanges entre jeunes sortira un engagement renouvelé pour mettre en œuvre le programme international de développement mais aussi un souvenir important de leur séjour sur la terre béninoise.
B.H