L’athlète béninoise, spécialiste des 800m, Noëlie Yarigo, en séjour au Bénin depuis mardi, 19 mars dernier, avec son coach (Valentin Anghel), était en conférence de presse, jeudi, 21 mars 2024, au siège de la Fédération béninoise d’athlétisme (Fba) à Cotonou. Occasion pour la médaillée de bronze aux derniers championnats du monde d’athlétisme en salle d’échanger à cœur ouvert avec les professionnels des médias.
L’intrépide Amazone, Noëlie Yarigo profite de son séjour au Bénin après sa médaille de bronze décrochée à Glasgow lors des championnats du monde en salle d’athlétisme. Accueillie en héroïne dès son arrivée sur la terre de ses aïeux, la Gazelle de Matéri a eu un programme très chargé. En face des professionnels des médias, les échanges étaient à cœur ouvert. De sa préparation, en passant par le jour de compétition conclue par sa médaille de bronze en passant par son absence aux Jeux africains d’Accra et son après carrière, tout a été passé au peigne fin.
Une nouvelle aventure…
«J’ai été toujours présente quand je peux. Je ne choisis pas les compétitions. Je me suis toujours libérée à chaque fois qu’on m’appelle pour défendre les couleurs de mon pays. Pour Glasgow, c’est qualificatif pour les Jeux olympiques (JO). Actuellement, je suis 16e sur le plan mondial. Et il y a deux modes de qualification pour les JO, le mode de ranking et les minimas directs. L’année dernière, j’ai fait 1mn58 mais c’était un mois avant la période qualificative. Là, je suis qualifiée pour les JO et je ne compte pas m’arrêter. Cette médaille est le début d’une nouvelle aventure. Et je suis très motivée à aller briser d’autres barrières.»
Son absence aux Jeux africains…
«Avec mon coach, on avait décidé de se concentrer sur la préparation du championnat du monde (en salle), d’aller chercher cette médaille (Bronze). Ce n’est pas de récupérer après une grosse compétition, émotionnellement d’abord et physiquement. Et moi, ça me prend beaucoup de temps (de récupérer, ndlr), après avoir enchainé trois courses, d’être à 100% pour une autre compétition (Jeux africains). Je ne veux pas prendre le risque de m’aligner sur une course si je ne suis pas sûre d’être à 100% de mes efforts»
Quid de son coach, Valentin Anghel …
«Mon nouveau coach, Valentin, il n’est pas que mon coach. Aujourd’hui, il est tout pour moi. Il est comme mon psychologue, mon frère, un père. Le premier jour, quand je l’ai rencontré pour rejoindre son groupe, la première question que je lui ai posée est de savoir si je peux encore progresser. Il m’a regardé et il a souri. Il est allé sortir un gros livre avec plein d’exemples de femmes plus âgées que moi et qui ont réalisé des performances incroyables. Il m’a dit que ça ne va pas être facile mais si je suis motivée, on peut y aller. Et chaque fois, il me motivait et que je pouvais réussir. Il a été toujours là quand ça n’allait pas. C’est ce qui m’a d’ailleurs permis de changer mon mental et de savoir que je peux affronter toutes les situations pour pouvoir réussir.»
Après carrière…
«J’ai des plans dans ma tête mais pour l’instant, je n’ai pas envie de me disperser parce que je suis encore active. C’est difficile de tout faire au même moment. Donc, je préfère prendre étape par étape»
Après son séjour à Cotonou…
«Après Cotonou, on part directement en altitude. C’est comme si on était au Kenya. Quand on est en altitude, l’entraînement devient beaucoup plus difficile parce qu’on est tout le temps en manque d’oxygène et quand on redescend, c’est beaucoup plus facile. Donc, on part en stage pour deux mois en altitude pour pouvoir mieux nous préparer.»
Réalisation : A.F.S.