Au parti Les Démocrates, la célébration de la Journée internationale des droits des femmes (Jif) n’est pas restée chose morte. Après une conférence débat sur l’autonomisation des femmes, cette formation politique de l’opposition a organisé 24 heures après à Cotonou, une mobilisation générale de ses femmes autour des défis du moment, histoire de marquer cette célébration.
La manifestation a été caractérisée par deux actes. Le premier, c’est donc cette conférence débat qui a mobilisé les femmes du parti. « Investir en faveur des femmes : accélérer le rythme ». C’est autour de ce thème retenu d’ailleurs dans le monde pour la présente célébration, que plusieurs communications ont été données. Ceci, en faisant un état des lieux des tenants et aboutissants des freins liés à l’émancipation des femmes dans le monde en général et au Bénin en particulier. Mandjidath Adéléké va évoquer en ce qui concerne les défis, que plusieurs projets visent à promouvoir l’autonomisation des femmes au Bénin.
À l’écouter, il s’agit du renforcement de l’autonomisation économique des femmes en libérant le pouvoir et potentiel des jeunes femmes et filles, le renforcement des capacités techniques des groupements dans la transformation des produits et le leadership ou encore de l’assurance pour une meilleure résilience aux victimes des violences basées sur le genre. La présente initiative du parti, à l’entendre, vise à encourager l’autonomisation économique, sociale, psychologique et politique des femmes et des filles afin de favoriser leur indépendance financière, d’améliorer les relations entre individus et de promouvoir des rapports de force équitables entre les sexes au sein des ménages des communautés et de la société. En conseillant à beaucoup travailler à leur résilience et autonomisation pour une meilleure émancipation, Dafia Abiba Ouassagari va exhorter les femmes à faire bloc derrière le parti Les Démocrates, pour les prochaines luttes. Luttes parmi lesquelles, elle inscrit le rejet du nouveau code électoral voté au parlement et qui, selon elle, est source d’exclusion.
célèbre ses « amazones » Démocrates…
Vêtues d’un pagne à l’effigie de Reckya Madougou, les femmes du parti soutenues par la coordination nationale avec la présence effective de Boni Yayi, Président du parti, ont fait vibrer le terrain de Midombo. Dafia Abiba Ouassagari, Présidente du Comité d’organisation de cette manifestation a, en rapport avec le thème de cette édition, laissé entendre qu’une telle occasion ne saurait être une de trop, pour faire le bilan des droits des femmes au Bénin. Malgré selon elle des avancées à noter, la participation de la femme dans les instances de décision reste faible. Si la présence remarquable des femmes se fait noter dans les secteurs de la santé, de l’éducation, des affaires sociales, de l’armée ou des collectivités locales, elle déplore par contre leur absence ou leur faible représentativité dans la sphère politique béninoise. « Trois femmes Maires sur les 77, 02 femmes préfets sur les 12, 05 femmes Ministres sur les 22 et 29 femmes députés sur les 109 », va-t-elle illustrer. Comme fil d’Ariane, elle propose d’investir en faveur des femmes, de mettre fin à la pauvreté, de mettre en œuvre un financement en tenant compte du genre, de passer à une économie verte et une société de soin et de soutenir les initiatives féministes. Au nom des femmes, l’ancienne députée fait noter que le parti Les Démocrates, à travers ses textes fondamentaux, a pris ainsi l’engagement solennel d’investir sur les femmes. Le disant, elle n’a pas manqué de faire un clin d’œil à Reckya Madougou, en prison dans un dossier politique. « À travers Reckya Madougou, nous faisons le vœu de voir très bientôt tous les exilés et prisonniers politiques parmi nous, pour un Bénin meilleur, uni, radieux, gage d’un développement certain », va donc souhaiter Dafia Abiba Ouassagari qui se dit fière des femmes députées du parti qui ont rejeté en bloc la révision récemment au parlement.
Boni Yayi, tel un Chef de parti, n’a pas également manqué de s’extérioriser. Revenant sur le code électoral voté, il demande qu’il soit relu car il est facteur d’exclusion et de division des filles et fils du pays. En encourageant les femmes du parti à plus d’engagement, Boni Yayi estime que cette lutte ne doit laisser indifférente aucune femme béninoise qui vise le bien-être. Il invite par l’occasion les dirigeants à œuvrer dans leur acte pour la paix et à la quiétude. Animation culturelle et réjouissance ont, pour finir, caractérisé cette célébration.
J.G