Il est voté, depuis mardi 05 mars 2024, un nouveau Code électoral dans le cadre des élections générales de 2026. En entendant sa promulgation, après le contrôle de constitutionnalité, voici quelques avantages du nouveau code pour les partis politiques.
e nouveau Code électoral voté par 79 députés de la majorité fait des partis, les vrais acteurs de la gouvernance du pays et de son développement. Dorénavant, les partis doivent avoir une base solide dans toutes les circonscriptions électorales, afin de porter cette réforme. Plus de parti de zone, de région ou d’ethnie en République du Bénin. Ce qui devrait renforcer à court et moyen terme, l’unité nationale, le développement équilibré de tout le pays. Plus aucun parti n’a intérêt à délaisser une circonscription, car ne pas y récolter des suffrages lui serait préjudiciable quand vient le moment de l’attribution des sièges. Désormais, pour être éligible au partage des sièges, les partis doivent obtenir 20% des suffrages dans chacune des circonscriptions électorales du pays (soit 1/5ème des suffrages). Le défaut des 20% dans une circonscription élimine le parti de l’attribution des sièges. Ainsi, le parti ne sera plus la propriété exclusive d’un leader régional. Il est obligé d’étendre ses tentacules partout sur le territoire national.
Le prochain président sera porté par un parti
Le code met fin à l’épopée des oiseaux rares qui sortent de nulle part et s’installent dans le fauteuil présidentiel. Cette exception béninoise a assez duré. Il faut y mettre fin. Et le code a été conçu pour ça. D’abord chaque candidat à l’élection présidentielle doit être porté par au moins 15% du collège des parrains provenant de 3/5ème des circonscriptions électorales législatives soit, par excès, 15 circonscriptions sur les 24. Ensuite, ce code exige de ceux qui aspirent à diriger le Bénin entier d’avoir un leadership et des appuis politiques dans tout le pays.
Le prochain chef d’Etat doit être représentatif car issu d’un parti lui-même bien présent sur tout le territoire national. Des exemples de partis forts existent dans la sous-région. Les exemples du Nigeria et du Ghana devraient inspirer le Bénin. Dans ces pays, ce sont des partis solides qui animent la vie politiques de leurs pays depuis plusieurs décennies. Le président est toujours issu de l’un de ces partis, qu’il soit de la mouvance ou de l’opposition. Il est temps que le Bénin aille à cette école. Et c’est un autre des avantages du code électoral.
M.M