L’annonce du décès d’Agbéyomé Kodjo a bouleversé le monde politique togolais, particulièrement ses militants. L’ancien premier ministre, d’après les informations, est décédé après un malaise à Accra au Ghana. Retour sur le parcours d’un ancien poulain de Gnassingbé Eyadéma devenu opposant.

Gabriel Kodjo Messan Agbéyomé est né le 12 octobre 1954 à Tokpli, dans la préfecture de Yoto. Il étudie en France et reçoit un diplôme en gestion organisationnelle de l’université de Poitiers en janvier 1983.

De retour au pays, après des débuts en tant que directeur commercial de la SONACOM, il est devenu ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture en 1988. En 1992, en tant que ministre de l’Administration territoriale et de la Sécurité, il a été limogé par le Premier ministre Joseph Kokou Koffigoh. Malgré cela, avec le soutien du président Eyadéma, il a refusé de quitter le gouvernement.

En 1999, Kodjo Messan Agbéyomé a été élu à l’Assemblée nationale et ensuite élu président de l’Assemblée nationale en juin 1999. Après l’échec de Koffi Adoboli en 2000, il est devenu Premier ministre, mais des divergences avec Eyadéma ont conduit à son limogeage en 2002. En exil en France, il a continué à critiquer le gouvernement togolais.

Il rentre au pays en 2005 après la mort du président Eyadema, crée son parti en 2008 et prend part à la présidentielle de 2010.

En 2020, Kodjo s’est présenté à l’élection présidentielle, se proclamant vainqueur. Arrivé deuxième derrière Faure Gnassingbé avec 19,45% de voix, Agbéyomé Kodjo conteste les résultats. Cependant, il a été arrêté et accusé d’atteinte à la sûreté de l’État. Bien qu’il ait été libéré sous contrôle judiciaire, il reste en exil, contestant les résultats de l’élection de 2020.

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