23 février 1455 – 23 février 2024, il y a 569 ans Johannes Gutenberg a achevé sa Bible, le premier livre imprimé en série en Europe. Occasion saisie par l’Opposante en prison pour donner des astuces aux parents afin d’amener les enfants à aimer lire, seule manière de les affranchir de la servitude de demain.
Comment proceder afin que vos enfants soient affranchis de la servitude de demain ?
23 février 1455 – 23 février 2024
J’ai opportunément choisi ce jour pour vous entretenir d’un sujet de grand intérêt, parce qu’il est relatif à l’avenir de nos enfants. Mais un sujet malheureusement négligé de nos jours.
Le 23 février 1455, Gutenberg imprimait le premier livre. Devinez quel était ce premier livre ?
Je n’aime pas beaucoup la citation qui prétend que « LA MEILLEURE FAÇON DE CACHER QUELQUE CHOSE À UN NOIR EST DE LA METTRE DANS UN LIVRE…». D’ailleurs j’en ai oublié, sans regret l’auteur. Pour autant, cette pensée bien que raciste qui rappelle le diable peint en noir, nous ramène à une triste réaliste : notre désaffection pour les ouvrages; laquelle se trouve exacerbée par un usage abusif des réseaux sociaux. Là je ne vous apprends rien.
En revanche, le point culminant de mon propos concerne vos enfants. En réalité le goût de la lecture s’inculque dès les premières années de vie. Sur ce terrain, les occidentaux conservateurs ont un avantage certain sur nos habitudes africaines, sans doute marquées par l’analphabétisme de nombreux parents. Chez eux l’enfant, le bébé, se familiarise au livre, dès le berceau.
En grandissant cela devient progressivement un réflexe pour les enfants, que de lire avant de se laisser emporter par les bras de Morphée. Ça, ce sont les premières années, jusqu’à 7 ans environ! Par contre, ne soyez pas surpris qu’à force d’exposition excessive aux écrans (téléviseur, tablette, ordinateur, téléphone), votre enfant perde le goût de la bonne vieille méthode de lecture qui consiste à feuilleter des pages.
Pour ma part, après avoir inoculé le virus du bouquinage à ma progéniture depuis leur tendre enfance, je leur ai appris la lecture active. Ce que je désigne par lecture active est une lecture concentrée, et non pas seulement ludique, qui se déroule avec un calepin et un stylo à côté. Le but est qu’ils relèvent et notent tout concept nouveau pour eux, afin de les approfondir par la suite pour les maîtriser. Ils en sont intelligents et très vifs d’esprit, grâce à Dieu.
Offrez fréquemment à vos enfants des livres au dessus de leur âge. Cela les challenge et leur apprend à faire des recherches. Incitez-les à vous poser des questions et à vous raconter ce qu’ils retiennent des lectures. Chez moi, ceci est comme un exercice de maison, tel qu’ils font leurs devoirs. Pour obtenir les autorisations de participer aux fêtes, il faut avoir récité ses leçons, fait ses devoirs, et narrer le contenu du livre lu, y compris les Livres Saints. Ce sont des règles sur lesquelles je ne transige pas.
Ainsi vous, remarquerez que vos jeunes lecteurs prendront plaisir à vous servir les néologismes dans des contextes appropriés, de même que de nouvelles idées. Pr2parez-vous aussi à subir leurs railleries et autres moqueries lorsque vous êtes ignorants à leurs questions. Heureusement que votre dictionnaire est à portée de main avec Google. Lorsque mon fils avait 5 ans, il m’a sorti un vocable qui m’était étranger et me voyant embarrassée, il m’assène d’un ton espiègle qui leur est commun à cet âge « j’ai collé madame la Ministre!…nana nana neeere !».
Nul ne connaît à l’avance tous les dédales par lesquels le destin le conduira. En ce qui me concerne, je suis très reconnaissante à mes parents qui m’ont abreuvée très tôt de livres. Les retours de leurs voyages étaient toujours festifs pour moi, au regard de la perspective de nouvelles lectures à moi rapportées.
Ce goût pour les bouquins a très tôt développé en moi un côté casanier qui consiste à m’enfermer à longueur de temps pour lire et rédiger poèmes, livres et projets. Aujourd’hui j’en mesure encore plus les bienfaits sur mon lieu de pèlerinage. Je suis chagrinée de constater la double peine de certains détenus, qui bien qu’étant instruits, n’ont pas goût à la lecture. En dehors des bagarres dues à l’oisiveté, ils s’infligent une bien drôle auto-flagellation : compter et recompter les lamelles des costrats, jour après jour, avec une marge d’erreur qui varie ostensiblement selon l’humeur du moment. Vous pourriez en rigoler, s’il ne s’agissait pas de vies brisées, dont certaines sont innocentes. Osée 4:6 « Mon peuple est détruit, parce qu’il lui manque la connaissance(…)»
Éduquez tôt vos enfants à s’adonner aux loisirs sains, à se cultiver pour rêver d’un monde meilleur, à se préparer à y contribuer, à acquérir du savoir-vivre et du savoir-être…autant d’avantages aujourd’hui à leur portée. Car il existe même les livres dits de «seconde main». De mon temps, on pouvait avoir recours aux «Librairies par terre», kiosques de fortune où l’on retrouvait des livres classiques d’occasion, n’existant plus sur le marché du neuf.
Reckya Madougou
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