Suspendu de ses fonctions par la Cellule de Suivi et de Contrôle de la Gestion (Cscgc) depuis le 21 août 2023, le Secrétaire Exécutif (Se) de la commune de Ouidah a rendu sa démission, ce mercredi 31 janvier 2024. Afizou Mama-Sanni a notifié sa décision au maire de Ouidah, Christian Houétchénou par une correspondance en date de ce 31 janvier 2024.

 

Afizou Mama-Sanni quitte ses fonctions de Secrétaire exécutif de la mairie de Ouidah. Le désormais ex-secrétaire exécutif de Ouidah l’a fait savoir dans un courrier adressé au maire de ladite commune. Afizou Mama-Sanni démissionne pour des raisons de « convenance personnelle».

À rappeler cependant que la démission de l’ex Se de Ouidah n’est qu’un épisode du feuilleton qui a démarré le lundi 21 août 2023, date de sa suspension par le conseil communal de la ville de Ouidah par Décret 2022-303 du 25 mai 2022 portant création, attributions, organisation et fonctionnement de la Cellule de suivi et de contrôle de la gestion des communes. Son article 2 autorisant la Cellule à « … prendre ou faire prendre par toute autorité compétente, des mesures conservatoires contre les personnes mises en cause pour des faits de mauvaise gouvernance, en attendant la mise en œuvre par les instances ou autorités compétentes, des procédures appropriées conformément aux dispositions légales… ».

Motif de la suspension

Il est reproché, entre autres à l’ex-Se de Ouidah, la délivrance de multiples autorisations d’occupation de sites aux exploitants de carrières de sable sans la délibération, ni du conseil communal, ni du conseil de supervision. A cela s’ajouterait, le non-respect des dispositions du schéma directeur d’aménagement de la commune en matière d’affection des sols. En dehors des actes de procédure, des faits de mal gouvernance sont également reprochés au Se. Un contrôle du recouvrement de la Contribution au développement local (Cdl) sur les carrières a été organisé par le Daaf de la Mairie en novembre 2022.

Cette inspection à mis à nu des agents indélicats qui n’ont pas fait l’objet de mesures administratives avant une procédure judiciaire que le Se a bien fait d’engager. Malheureusement, le fait d’avoir gardé ces agents indélicats à leur poste, leur permettant de poursuivre leurs manœuvres aux dépens de la caisse communale renvoie à l’article 119 ci-dessous cité. L’affaire est pendante devant la justice qui devrait déterminer qui du Se, qui a porté les malversations devant les tribunaux, ou de ses accusateurs a raison.

M.M

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