À l’aune de ses dernières prises de parole sur la situation des exilés et détenus politiques, Patrice Talon a réitéré son souhait de ne pas lever son petit doigt, pour les sortir d’affaire. L’opposition dont principalement le parti « Les Démocrates » qui fait de ce sujet un de ses combats du moment devra commencer par miser sur l’alternance en 2026, comme également une solution indéniable à la préoccupation.
Certains en exil, d’autres en prison ! Ils sont ainsi plusieurs opposants politiques à être en conflit avec la justice béninoise sous Patrice Talon. Pendant que la situation perdure et devient non reluisante pour les concernés ainsi que leurs proches, beaucoup d’initiatives se prennent. Ceci, pour faire revenir ces exilés et faire libérer les prisonniers. Au premier rang, le parti « Les Démocrates », devenu principale force politique de l’opposition aux dernières législatives avec 28 députés sur les 109 que compte le parlement.
Considéré comme dernier rempart pour l’obtention de gain de cause, le Président de la République ne pense pas aider cette opposition, ni les autres figures et organisations internationales également demandeuses. À chacune de ses sorties sur la question, Patrice Talon fait preuve d’une fermeté qui devrait inquiéter les mis en cause. Comme réponse phare, la justice reproche des choses aussi graves à ces derniers et qu’il ne voudrait pas s’y mêler. Indirectement, le Chef de l’État s’en lave les mains. La détermination avec laquelle il s’est récemment exprimé sur le sujet lors d’une interview accordée à des journalistes de la télévision nationale, samedi 23 décembre est effarante.
Puisqu’il est allé jusqu’à affirmer que la loi d’amnistie cuisinée au Parlement par les députés de l’opposition en faveur de ces détenus et exilés fera flop compte tenu de la teneur des accusations mises à la charge de certains dont Reckya Madougou. En montrant et démontrant son opposition à ces plaidoyers, l’opposition devra commencer par en tenir compte et chercher la solution ailleurs. Même si elle pourrait venir de toute part et à tout moment, réaliser l’alternance en 2026 est une alternative qui pourrait défier toute cooccurrence. Par ricochet, succéder à Patrice Talon à la fin de son second mandat constitutionnel reste une piste à privilégier au cas où gain de cause n’est pas obtenu pour les faire libérer et revenir au plus tôt.
Si cette alternance a toujours été observée depuis le renouveau du système démocratique au Bénin, chercher à maintenir ce cap dans le cadre de la prochaine élection présidentielle est donc la solution à tous les problèmes que décrit cette opposition, dont celui-ci. Reste à savoir s’ils relèveront ce gros défi qui s’impose à eux. 2026, étant si loin et si proche. Puisque les enjeux pour les camarades de lutte de Reckya Madougou, Joël Aïvo, Sébastien Ajavon et Cie deviennent ainsi plus colossaux.
J.G