Amnesty international Bénin a procédé, samedi 25 novembre 2023, au lancement de l’édition 2023 de la campagne “Ecrire pour les droits“. Ceci, autour d’une marche sportive et d’exercices aérobic. A l’instar des autres pays, le Bénin prend part activement à cette campagne dans l’optique d’une mobilisation contre l’injustice dans le monde.

 

L’édition 2023 de la plus grande campagne mondiale d’Amnesty international se préoccupe de cinq (05) cas d’injustice à travers le monde. Deux semaines durant, des signatures et messages seront recueillis en faveur de différentes personnes injustement persécutées dans leurs pays. Tel est le but visé par Amnesty international, à travers ladite campagne “Ecrire pour les droits humains“. Convaincu du fait qu’une lettre peut parfois changer une vie, Amnesty international mobilise des militants à travers le monde entier pour la cause des victimes de l’injustice.  Selon Amnesty internationale Bénin, la campagne est l’action la plus suivie à l’échelle planétaire et la plus grande campagne de rédaction de lettre en faveur des droits humains.

Initiée annuellement, cette campagne consiste à mobiliser des sympathisants pour écrire des lettres, signer des pétitions, envoyer des courriels, des tweets, publications et photos sur Facebook, des cartes postales non seulement pour témoigner leur soutien à tous ceux qui sont brimés dans leurs droits mais aussi pour interpeller des autorités compétentes sur une situation d’injustice. A l’occasion de la cérémonie de lancement de la campagne, les cinq cas d’injustice au cœur de l’édition 2023 de la campagne ont été présentés.

 

Quid des cinq cas d’injustice…

 

Dirigeant du mouvement local Abahlali baseMjondolo (AbM), Thapelo Mohapi, est contraint de vivre caché car sa vie est menacée, uniquement parce qu’il se bat pour un avenir meilleur pour la population d’Afrique du Sud. Amnesty appelle à une mobilisation afin de demander à la police d’enquêter sur le harcèlement, les menaces et les homicides visant des membres de l’AbM étant donné qu’en 2022, trois membres de l’AbM ont été tués à eKhenana. Le second cas concerne le jeune militant de 31 ans, Pedro Henrique qui a été abattu par des hommes cagoulés. “Quatre ans plus tard, les policiers soupçonnés d’avoir commis cet homicide sont toujours en poste et leur procès n’a pas encore commencé. Apportez votre soutien à Ana Maria, la mère de Pedro Henrique, en demandant justice pour la mort de son fils“ lance Amnesty international.

La situation de Chaima Issa en Tunisie préoccupe également. Arrêtée le 22 février 2023 dans le cadre d’une enquête pour « complot » présumé après avoir participé, avec d’autres figures de l’opposition tunisienne, à une rencontre avec des diplomates étrangers pour discuter de la situation politique dans le pays, elle a été libérée après plus de quatre mois de détention arbitraire, mais l’affaire est toujours en instance et Chaima demeure sous le coup d’une interdiction de voyager et d’«apparaître dans les espaces publics », alerte Amnesty.

Quant au béninois Rigobert Kassa, il a été expulsé de son domicile sans dédommagement.  “Son quartier a été rasé pour la réalisation d’un projet de plantation de cocotiers et depuis, il vit avec sa femme et leurs quatre enfants dans une cabane de fortune faite de tôle, de bois et de tissus en face de l’ancien quartier détruit…

Le droit international prévoit que toutes les personnes expulsées devraient avoir le droit à une indemnisation, même si elles ne sont pas propriétaires“, informe Amnesty. Quant à Thulani Maseko, il a été abattu chez lui pour avoir dénoncé les lois répressives et la violence excessive de l’État en Eswatini. Amnesty déplore le fait que personne n’ait été amenée à rendre de comptes pour cet homicide et appelle à signer une pétition pour réclamer justice pour Thulani.

 

A.B

 

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