Sortie médiatique du troisième vice-président du parti d’opposition Les Démocrates et deuxième vice-président de l’Assemblée nationale, Comlan Léon Ahossi. Au micro de la web radio Crystal News, il s’est prononcé sur des sujets qui font ces derniers temps l’actualité sociopolitique au Bénin. La dernière décision en date du gouvernement à propos de la commercialisation du soja en fait partie. « Le problème, je l’ai posé pendant le débat budgétaire. Je vais être honnête, notre économie a besoin d’être relevée. L’Etat a besoin de prendre des mesures pour que l’on crée la richesse sur place.
De ce point de vue, j’ai appris qu’il y a des usines installées à Glo Djigbé pour traiter le soja. C’est une bonne chose, je salue ça », a déclaré d’entrée le parlementaire. Appréciant dans le fond le communiqué du gouvernement rendu public récemment, il souligne : « Mais au même moment, comme vous le dites, j’ai été agent des douanes. Les produits du cru, c’est-à-dire les produits cultivés au pays et non transformés, ont une libre circulation pour sortir du territoire ». Il s’interroge donc si entre temps les textes ont été amendés. « Je ne sais pas. Il y a des postes de douanes sur toutes les pistes où on a mis aujourd’hui des pierres.
Mais je pense honnêtement et fondamentalement qu’en disant que les exportations ne vont partir que par le port, c’est un blocage parce que je ne vois pas le producteur de Tanguiéta, de Malanville, charger son soja, venir à Cotonou, faire les formalités de transit alors qu’à la frontière on fait des déclarations verbales et on sort. On n’a pas besoin de faire des déclarations écrites », relève le colonel des douanes à la retraite qui suggère : « Je pense qu’il faut que le gouvernement trouve un juste milieu pour que notre économie se porte mieux. Le gouvernement n’avait pas à mettre les pierres sur ces pistes. (…) Qu’on permette à la douane de remettre le contrôle au lieu de dire de venir au port.
Au même moment, je souhaite que le soja reçoive une première transformation dans mon pays, une valeur ajoutée parce que ça va créer des emplois, de la richesse ». Le député Ahossi propose ensuite que l’Etat crée des usines dans les zones où la production du soja est forte, comme c’est le cas avec le coton. « Nous sommes dans un Etat libéral. L’Etat doit créer les conditions pour que les sojaculteurs renoncent transporter leur produit hors des frontières, conclut-il.
W.B