Le chef de l’Etat Patrice Talon échange dans la soirée de ce lundi 27 novembre 2023 avec son prédécesseur Yayi Boni, président du parti d’opposition Les Démocrates sur des sujets de la Nation qui préoccupent et fâchent plus d’un. En prélude à cette rencontre, Maître Sadikou Ayo Alao était reçu sur la web télévision Reporter Bénin Monde.
Pour l’Avocat, que ça soit le président de la République qui ait initié la rencontre ou l’opposition qui l’ait demandée, « c’est une bonne rencontre et nous devons les encourager ». Ce n’est pas une première rencontre entre les deux hommes, et cette fois-ci le praticien du droit souhaite qu’elle soit une rencontre d’ouverture. « J’espère que ça ne sera pas une rencontre d’hypocrisie politique (…) mais le moment choisi pour la présente rencontre est un moment très important pour notre pays. Nous sommes à peu près à deux ans des prochaines élections. (…) que cette rencontre soit à la taille des espoirs et espérances pour le pays et pour les Béninois », a laissé entendre Me Sadikou Alao, qui poursuit « Pour moi, cette rencontre doit s’inscrire dans le cadre de la remise en marche de notre pays vers la normalité politico-économico et sociale.
Ça ne doit pas être une rencontre banale. Ça doit être une rencontre où de nombreux problèmes doivent trouver à cette occasion solutions ». Se faisant porte-parole du peuple béninois, cet acteur de la société civile communément appelé « Monsieur Greddes-Afrique » déclare : « ce peuple souhaite que d’une part, il n’y ait plus de détenus politiques au Bénin et que dans cette foulée, ces personnes détenues soient immédiatement libérées, et par la suite amnistiées. Le projet de loi est déjà déposé. Il faut qu’ils prennent de grandes décisions. Deuxièmement, il faut que pour les personnes qui sont à l’extérieur, on cesse toutes les poursuites et que ces personnes reviennent dans leur pays. On ne peut pas faire ces deux grandes choses sans penser à la normalité du pays. La normalité du pays, c’est que nous devons ensuite nous retrouver et nous réconcilier. Il faut faire en sorte que notre pays devienne un pays normal ».
JB