Le mouvement Ô Gan Xô annonce ses couleurs. À travers une sortie médiatique, dimanche 5 novembre à Cococodji, son Président a lancé un message aux sympathisants.

 

À entendre Prudence Tessi, ce mouvement a été mis sur pied dans le seul but de mobiliser la jeunesse du Bénin autour des grands défis de son temps, de lui faire toucher du doigt ses responsabilités, sa valeur réelle et ses propres intérêts dans la vie politique du pays. D’après lui, l’on a toujours chanté dans ce pays que la jeunesse est le fer de lance du développement. « C’est une vérité absolue, il faut le reconnaître, vu l’importante proportion qu’occupe cette couche au sein de la population béninoise et vu ses atouts, du point de vue physique, intellectuel voire moral. Mais c’est aussi un fait que depuis le renouveau démocratique, aucune politique efficace, efficiente et durable n’a été mise en œuvre en faveur des jeunes. Tout se fait sur papier et au bout des lèvres, dans de beaux discours.

Le constat est amer et triste : les jeunes ne constituent pas les véritables préoccupations des politiques publiques et des hommes politiques au Bénin. Sinon, comment comprendre qu’après plus de trois (93) décennies de démocratie et de libéralisme, la couche juvénile en soit encore à parler de chômage et de sous emploi massifs ? Les politiques ne perçoivent la jeunesse que comme un vivier électoral, une échelle qui leur sert juste à réaliser leurs ambitions et leur ascension personnelles. La jeunesse ne retrouve sa valeur à leurs yeux qu’en période électorale », estime-t-il.

Et passés ces moments, retournent, dit-il, dans leur quotidien si sombre, sans soutien et sans espoir d’un lendemain meilleur. À l’écouter, la jeunesse béninoise est délaissée, abandonnée, bafouée et maintenue exprès dans ces conditions invivables par les aînés afin, sans doute, de l’avoir toujours aussi docile pour continuer à servir leurs causes. «Ce tableau sombre, cette situation révoltante devrait interpeller tout le monde et nous jeunes en premier. Qui, mieux que nous-mêmes, peut se préoccuper de notre sort ? Qui peut penser sincèrement à notre bonheur à part nous-mêmes, jeunes ? Voici les raisons pour lesquelles le mouvement Ô gan Xô est créé pour permettre aux jeunes de prendre maintenant leur destin en main. Et pour y parvenir, il convient de dire à la jeunesse maintenant que c’est l’heure. C’est l’heure de se réveiller. C’est l’heure de se faire entendre. C’est l’heure de prendre conscience de sa force. C’est l’heure de se défendre. C’est l’heure de se mettre ensemble. C’est l’heure de s’engager en politique avec foi et détermination.

C’est l’heure de se positionner en acteurs incontournables de la gestion de la chose publique. Nous ne pouvons pas continuer à être exploités comme des bêtes de somme. Avec autant de vigueur d’énergie et d’intelligence en nous, il est inconcevable que nous restions toujours là, à attendre les mécènes et les messies. Il n’en existe d’ailleurs pas. Il nous revient d’arracher notre liberté des mains de ces aînés là qui n’ont pas intérêt à nous voir épanouis. C’est le challenge de notre génération », conclut-il.

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