Du 12 au 14 septembre 2023, se tient à l’hôtel Golden Tulip de Cotonou, le premier Forum pour l’Alimentation des Jeunes Enfants en Afrique de l’Ouest et du Centre. Organisé par l’Unicef en collaboration avec le gouvernement béninois, et avec l’appui d’autres acteurs publics et privés, ces assises ont pour but de promouvoir un accès équitable à une alimentation riche, équilibrée et diversifiée pour les enfants âgés de 6 à 23 mois dans la région.

 

Près d’un tiers des enfants souffrent d’un retard de croissance et près de 80 pour cent ne bénéficient pas d’une diversité alimentaire suffisante, selon les estimations conjointes de la Banque Mondiale, de l’Organisation mondiale de la santé (Oms) et du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (Unicef). Ces chiffres témoignent de l’urgence d’agir pour garantir un développement équilibré à chaque enfant. C’est ce qui explique la tenue du Forum régional de Cotonou. Réunissant un parterre d’invités et de participants venus de plusieurs pays, la cérémonie d’ouverture de cette rencontre a été ponctuée de plusieurs discours. Pour Salvator Niyonzima, Coordonnateur Résident du Système des Nations unies, il est important de comprendre les changements, qui se produisent tout au long des systèmes agroalimentaires et d’y introduire un focus pour les jeunes enfants. Produire des céréales, des légumineuses ou autre n’est, pour lui, pas suffisant.

Il faut, dit-il, s’assurer que cela rentre dans les repas journaliers des enfants qui ont une capacité gastrique très restreintes et donc des besoins très particuliers en termes de densité énergétique et nutriment. « L’Afrique via les partenaires du secteur privé local doit nourrir ses enfants pour limiter sa dépendance envers d’autres continents et j’espère que ce forum permettra d’engager ce mouvement », a-t-il ainsi justifié. Quant à Gordon Jonathan Lewis, Directeur Régional Adjoint de l’Unicef, la malnutrition est l’un des fardeaux les plus injustes pour un enfant.

Elle est, évoque-t-il sous toutes ses formes, une violation du droit des enfants qui touche tout particulièrement les pays à moyen et bas revenus. « Veiller au respect des droits des enfants est au cœur de la mission de l’Unicef.  Nous nous devons, pour l’avenir de chaque enfant et des sociétés dans lesquelles ils vivent, d’aller au-delà de la sécurité alimentaire et de porter une attention spécifique à leur alimentation pour éviter que la pauvreté alimentaire ne compromette l’avenir d’une nouvelle génération. C’est une mission à laquelle nous nous attelons sans relâche et sur laquelle nous travaillerons ensemble durant ces 3 jours », va-t-il informer.

En procédant à l’ouverture officielle du Forum, le Ministre d’Etat chargé du développement, Abdoulaye Bio Tchané, a indiqué que ce Forum  est une réelle opportunité pour tous à construire ensemble une réponse large aux problèmes clés et ainsi contribuer à améliorer la nutrition et la sécurité alimentaire. Il offre, estime-t-il , une plate-forme à tous les acteurs de la chaîne de valeur alimentaire, notamment les petites et moyennes entreprises Africaines, à l’effet de partager les dernières connaissances et expériences de recherche (sectorielles ou régionales), et s’assurer que chacun de ces acteurs est équipé pour répondre au mieux aux besoins nutritionnels de chaque enfant   et cela dans tous les contextes.

« Je reste optimiste que vos réflexions aboutissent sur des pistes d’actions claires et porteuses de changement ainsi que de nouvelles collaborations pour le plus grand bien de nos enfants. Ces résultats viendront nourrir la vision nationale de développement 2060 en cours d’élaboration. C’est dire l’importance de ces travaux pour nos bouts de choux, notre pays et son avenir », va-t-il conclure.

 

 

J.G

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