Formations et appuis en équipements apicoles. Grâce à ses interventions, le Projet de renforcement de la résilience du secteur de l’énergie aux impacts des changements climatiques (Pana Energie) a permis aux populations de sept localités dans les communes de Bantè, Dassa-Zoumè, Ouèssè, Djidja, Djougou, Toucoutouna et N’Dali d’augmenter leurs moyens de subsistance tout en protégeant les forêts communautaires.
« Un franc succès ! » Les échos du Projet de renforcement de la résilience du secteur de l’Energie aux impacts des changements climatiques au Bénin (Pana Energie) sont édifiants. À Kolobi, dans la commune de Djidja, à 150 kilomètres de Cotonou, Antoine Kami évoque avec fierté combien l’apiculture transforme sa vie. « La production de miel ne nécessite pas beaucoup de moyens et est très rentable. En toute sincérité, mes revenus ont largement augmenté avec la vente du miel », avoue-t-il. Ce sexagénaire, qui a installé ses ruches dans la plantation de 100 hectares reboisés par Pana Energie, se sent désormais plus utile à la terre nourricière. Pour en arriver à cette prise de conscience environnementale, il a fallu outiller les usagers des forêts communautaires et les doter d’équipements conséquents.
De 140 personnes, dont 50 % de femmes, formées à l’apiculture en 2019, le nombre de bénéficiaires est passé à 325 à fin juin 2023 dans l’ensemble des zones d’interventions. 20 apiculteurs du village de Gbédé dans la commune de Ouèssè ont été outillés en 2019. « Ces bénéficiaires ont acquis les aptitudes nécessaires pour conduire une exploitation apicole. Une fois la formation terminée, le projet, avec la contrepartie des bénéficiaires, a mis à leur disposition des matériels apicoles », se réjouit Firmin Akpo, maire de la commune de Ouèssè.
Une chance pour les communautés
À fin juin 2023, sept coopératives d’apiculteurs ont été mises en place et exploitent près de 1600 ruches dans les sept localités d’intervention. Le dispositif assure une traçabilité du miel produit sur le marché et garantit plus de profitabilité aux producteurs. « Le miel est disponible aujourd’hui en sticks, en petits bocaux et en bouteilles d’un litre. Nous avons reçu deux autorisations de mise sur le marché accordées par l’Agence béninoise pour la sécurité sanitaire des aliments (Abssa) », souligne Sarki Yantannou, directeur du centre apicole de Komiguéa. En valorisant les produits de la ruche, les communautés trouvent des moyens économiquement viables de soutenir la conservation des forêts. Ainsi, ce projet financé par le gouvernement du Bénin, le Fonds pour l’environnement mondial (Fem) et le Programme des Nations Unies pour le développement (Pnud) contribue à renforcer la résilience des forêts face aux changements climatiques. « Les abeilles contribuent à l’augmentation des rendements, que ce soit pour les cultures annuelles ou les végétaux », explique le conservateur principal Rémi Hefoumè, Directeur général des eaux, forêts et chasse. C’est un pari gagné pour le projet Pana Energie, qui apporte un grand soutien au gouvernement du Bénin dans l’atteinte des Objectifs de développement durable (Odd).
Kéneth Eganhoui