Une étude conduite par Expédit Ologou et Thierry Bidouzo et réalisée avec l’appui financier de la Fondation Friedrich Ebert (Fes), révèle la perception que se fait la société béninoise du terrorisme. Les principales conclusions de ladite étude ont été rendues publiques jeudi, 31 août 2023 par le truchement de la cérémonie de présentation du livre intitulé « Terroriste au Bénin : Perceptions, Actions et Perspectives ».

La présente étude se veut, selon Banouto, une recherche empirique pour étudier les implications sociopolitiques, économiques et sécuritaires de l’extrémisme violent sur les acteurs locaux des zones touchées et ou exposées au phénomène ; documenter et analyser les perceptions et les initiatives desdits acteurs face à l’extrémisme violent/terrorisme et esquisser une architecture locale de lutte contre le phénomène terroriste au Bénin.

Selon cette étude dirigée par le politologue Expédit Ologou, le juriste Thierry Bidouzo et menée avec la contribution de Estelle Djanato (spécialiste des questions de sécurité et du genre), Odilon Koukoubou (politologue et spécialiste des politiques publiques de sécurité) et Vincent Agué (journaliste-consultant), cinq principales conclusions méritent une attention particulière. Il se révèle que le niveau de perception de la menace varie selon les parties du Bénin. Si dans la partie septentrionale, région touchée par les actes terroristes, la conscience du phénomène est plus importante, elle continue d’être perçue comme un problème lointain au sud du pays.

L’autre conclusion révèle que « les facteurs de l’extrémisme violent et du terrorisme sont essentiellement exogènes par le fait des actions d’expansion des Groupes armés terroristes actifs dans les Etats du Sahel, puis endogènes liés aux conflits entre agriculteurs et éleveurs ». Entre autres facteurs évoqués, les fragilités socio- économiques dans certaines régions, le chômage des jeunes, les pratiques religieuses extrémistes. La troisième conclusion fait ressortir des lourdes conséquences du terrorisme sur la vie socio-économique dans les régions affectées et exposées. Par ailleurs, l’action de l’Etat est jugée efficace en général contre la crise sécuritaire.“La confiance en l’Etat est, chez certains, liée à leur confiance aux capacités du président de la République de gagner la lutte anti-terroriste au même titre que ses succès dans la conduite des affaires du pays. Et, avant l’Etat, les forces de défense et de sécurité et le président de la République, la confiance est d’abord en Dieu“ rapporte Banouto, un média en ligne.

La dernière conclusion met en exergue la nécessité d’une coopération internationale pour combattre efficacement le terrorisme. Entre autres recommandations, il a préconisé que le sentiment d’exclusion soit désamorcé et que la pacification politique se poursuive tout en mettant en place des actions législatives et judiciaires appropriées ainsi que l’implication des pouvoirs décentralisés dans les actions de prévention des populations à la base pour des solutions typiquement communautaires.

A.B

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