L’Hôtel Golden Tulip de Cotonou a accueilli du 31 Août au 1er Septembre 2023, un atelier sous régional autour des questions de l’extrémisme violent et du terrorisme en Afrique de l’Ouest, précisément au Bénin. Organisé par l’Amicale Béninoise du Centre d’Etudes Stratégiques de l’Afrique (Abecesa) avec l’appui de l’Organisation internationale pour les migrations (Oim) au Bénin, ces assises qui ont pris fin sur des recommandations ont permis d’échanger et de partager les expériences sur les meilleures approches dans le domaine de la mise en œuvre de l’engagement communautaire au Bénin.
L’expansion de la situation sécuritaire du Sahel central vers les pays du Golfe de Guinée dont le Bénin, est marquée par la multiplication des attaques et la montée de l’extrémisme violent. Ce qui accentue la fragilité des communautés frontalières déjà confrontées à des défis multidimensionnels. Cette situation rend urgente le renforcement des capacités des autorités et des communautés en matière de gestion de crises. Le présent atelier sous régional était donc la bienvenue, dans la mesure où elle sensibilise ces chercheurs, autorités administratives et les Osc béninoises sur l’approche de l’Oim en matière de Community Engagement and Policing (Cep).
Autour du thème, « Fondements et implications de l’extrémisme violent tendant au terrorisme en Afrique de l’Ouest : Cas du Bénin », plus de 150 participants se sont réunis. Durant ces deux jours, cet espace d’échanges et de partage d’expériences entre les acteurs intervenant dans le domaine de l’engagement des communautés et de la gouvernance des frontières a tourné autour d’une dizaine de communications ayant constitué un axe de réflexion, de débat, d’analyse, de recommandations, de propositions et de pistes de solutions. Quant à ces propositions et pistes de solutions, participants et communicateurs n’ont pas manqué, à l’issue de cette rencontre, d’en parler.
A en croire à cet effet Théodule Nouatchi, Enseignant du supérieur, ces assises ont permis aux participants comme lui, de savoir les différentes formes de luttes contre l’extrémisme violent tendant au terrorisme. Au niveau des recommandations, il a été demandé que l’Etat mette, d’après ses propos, assez de moyens pour prendre en charge les personnes qui se croient marginalisées. Ceci, pour qu’ils ne ‘’se jettent pas dans les bras des premiers venus’’. « Faire en sorte de sécuriser les frontières pour que les populations frontalières récupérées par les pays voisins puissent se retrouver intégrées. Les participants ont fortement appuyés la volonté des Etats et des organisateurs, de renforcer la collaboration inter-Etats, multi acteurs, pour que ce mal soit endigué », a-t-il indiqué, tout en appelant les autorités à prendre en compte les conseils des autres pays, dans cette lutte.
Même s’il est à retenir que la situation sécuritaire du pays se présente relativement bien par rapport à celle des autres pays frontaliers, le Maire de Malanville pense qu’il faudra dans cette lutte faire le discernement. Il faut, à l’entendre, examiner au niveau de chaque commune, l’aspect que prend le terrorisme avant d’y apporter une solution efficace. Le disant, Gado Guidami parle du banditisme par exemple qu’il faut distinguer du terrorisme. « Tout ça doit être amélioré pour que le Bénin continue d’être un modèle dans cette lutte », a-t-il insisté. En se réjouissant de la réussite de ces assises, le Président de l’Abecesa, Rogatien Biaou a invité les autorités béninoises dans son discours de clôture, à tenir compte de ces nombreuses recommandations, pour une lutte efficace contre ce phénomène.
J.G