Dans un récent rapport rendu public, le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue) a appelé à la règlementation du commerce des véhicules d’occasion afin de protéger l’environnement. Ces véhicules usagés seraient dangereux et polluants, selon l’Organisation.
Le Pnue « met en garde contre le fait que des millions de ces voitures usagées, expédiées de l’Europe, des États-Unis d’Amérique et du Japon vers l’Afrique et l’Asie, sont polluants et dangereux ». Le Programme des Nations Unies pour l’environnement alerte les pays importateurs et exportateurs de véhicules d’occasion sur la dangerosité de ces engins. Il importe alors de se préoccuper des impacts sur la santé humaine et environnementale. Toute chose qui exige une règlementation de la filière tout en tenant compte des enjeux environnementaux et sanitaires. C’est ce que révèle le rapport « Used vehicles and the environment : A global overview of used light-duty vehicles – flow, scale and regulation ». Ce rapport découle d’une étude menée par le Pnue dans 146 pays dans le monde. Deux tiers de ces pays, selon le résumé du rapport fait sur le site internet de l’institution onusienne, ont des politiques « faibles » ou « très faibles » en matière de réglementation des importations de véhicules d’occasion. Lesdits véhicules comportent souvent des composants défectueux ou manquants et dégagent des fumées toxiques, ce qui augmente la pollution de l’air et entrave les efforts de lutte contre le changement climatique, renseigne le rapport. Des statistiques, il ressort que l’Afrique est la destination finale de quelque 40 % de ces voitures de mauvaise qualité. « Les Pays-Bas, l’un des plus grands exportateurs de véhicules d’occasion vers l’Afrique, ont étudié les véhicules européens d’occasion exportés par leurs ports et ont constaté que de nombreux véhicules, principalement destinés à l’Afrique de l’Ouest, ont entre 16 et 20 ans, et inférieurs aux normes d’émission de l’Union européenne puis ne possédaient pas de certificat de contrôle technique valide au moment de l’exportation », informe le Pnue. La Gambie, un pays africain, importe des véhicules qui ont en moyenne 18,8 ans, tandis qu’un quart de ces voitures importées par le Nigéria ont près de 20 ans. Chose curieuse, une grande partie de ces véhicules ne serait pas autorisée à circuler sur les routes des pays exportateurs. Il ressort alors que ces voitures peuvent entraîner une augmentation des accidents de la route, lesquels accidents tuent environ 1,25 million de personnes chaque année, renseigne le rapport. « Les pays exportateurs doivent cesser d’envoyer des véhicules qui ne sont plus en état de marche, et ayant échoué aux inspections environnementales et de sécurité, tandis que les pays importateurs doivent adopter des réglementations actualisées », a affirmé Rob de Jong dans le rapport.
A.B