Grève des aspirants enseignants: Le villageois s’interroge

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Les pré-insérés encore appelés aspirants enseignants ont déposé la craie. S’ils l’ont réellement fait et ceci pour un bon moment, en violation flagrante de la loi sur le droit de grève, que va-t-il se passer? Vont-ils avoir l’outrecuidance de déposer tous vraiment la craie, pour combien de temps? Y aura-t-il une défalcation dans leur paye comme par le passé selon la maxime ‘’qui n’a pas travaillé, n’a pas droit au salaire’’ ? Les pré-insérés seront-ils radiés de la base de données pour finir par ne plus être insérés comme leurs ainés ; les reversés ? Veulent-ils défier l’autorité? L’unité d’action des pré-insérés contraindra-t-elle l’autorité pour qu’elle réduise la masse horaire octroyée aux aspirants? Ces derniers ont-ils compris qu’on ne boit pas le beurre de karité parce qu’on est affamé? N’y a-t-il pas une ‘’télécommande’’ qui met en mouvement la motion de protestation des aspirants ? Par qui le gouvernement peut substituer les aspirants qui se sont lancés dans une grève plus ou moins illégale? Ont-ils procédé par la négociation et accorder un moratoire à l’autorité ? Quelle est de manœuvre juridique d’un diplômé sans emploi pré-inséré face à une clause léonienne dans un contrat de travail ? Les aspirants au métier d’enseignant qui enseignent d’ailleurs ont-ils bien pris connaissance de la loi sur l’embauche, le placement de la main d’œuvre et la résiliation du contrat de travail en République du Bénin ? Les pré-insérés sont-ils des tâcherons pour être considérés comme une main-d’œuvre bon marché, taillable et corvéable à merci ? Qu’adviendra-t-il aux pré-insérés qui ont déjà signé un contrat de huit mois avec une masse horaire de vingt-huit voire trente heure hebdomadaire ? Les enseignants vacataires reconvertis en pré-insérés peuvent-ils être considérés comme les dockers et autres travailleurs du port à qui on a dit : ‘’Vous allez en souffrir, mais vous ne pourrez rien faire ? ». A travers les enseignants pré-insérés, les employés du public tentent-ils de briser la formule « vous allez en souffrir ? ». La classe ouvrière a-t-elle compris que les prolétaires de toutes les contrées du Bénin doivent unifier les forces ? La période de précampagne électorale pour la présidentielle, où l’on a déjà avisé et le peuple attend impatiemment l’avis officiel, est-elle propice au chantage et au marchandage syndical ? L’heure de desserrer les ceintures pour mieux se régaler a-t-elle sonné ? Il est temps pour le villageois d’arrêter de se questionner afin de mieux s’occuper de son futur champ d’igname. C’est d’ailleurs le moment de faire le labour devant servir à faire les buttes d’igname pour la saison pluvieuse prochaine.

 

Fraternellement votre vieux villageois

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