Dans l’optique de partir des ressources dont dispose la Commune pour impacter le quotidien de sa population, le maire, Clétus Oscar Kouholi, a entrepris une tournée de recensement des préoccupations de ses mandants dans les arrondissements. Ce répertoire qu’il aura à constituer lui permettra d’avoir une idée claire du défi qui l’attend. A la fin de cette sortie, l’autorité communale fait le point.
L’exécutif communal d’Agbangnizoun, ayant à sa tête le maire, Oscar Kouholi, a opté pour un réel essor de la Commune. Au cours de son mandant, il compte laisser des empreintes à la postérité. En témoigne ses toutes premières démarches qui consistent à aller vers leurs populations pour répertorier leurs besoins essentiels. Cette tournée de diagnostic effectuée dans tous les dix arrondissements a tout son sens parce que, elle a été ovationnée par les mandants qui l’espéraient vivement. Selon l’autorité communale, le médecin, sans poser le diagnostic du mal dont souffre son patient, il lui serait difficile sinon impossible de lui prodiguer un soin curatif. «Notre descente dans les arrondissements répond à cette philosophie et nous permettra de mieux orienter nos actions pour pouvoir contribuer efficacement à l’amélioration des conditions de vie des populations» a-t-elle ajouté. Le point des besoins des citoyens, le fonctionnement des conseils du village, la sensibilisation sur le Coronavirus puis le processus d’obtention des pièces dans le cas du foncier ont focalisé l’attention de la délégation communale. D’Agbangnizoun centre à Sahè en passant par Siwé, Kinta, Zoungoudo, Lissazounmè, Adanhondjigon, Adingnigon, Kpota et Tanvè, la liste des préoccupations présentée par chacun des Chefs d’arrondissement (Ca) est presque identique. Les maux dont souffrent les populations sont relatifs au manque criard d’infrastructures sociocommunautaires, manque de personnel qualifié dans les écoles et dans les centres de santé d’arrondissement, l’impraticabilité des voies d’accès, réseau électrique non fonctionnel, manque d’eau potable, vétusté des salles de classe et des bâtiments abritant les centres de santé, insécurité dans certains villages. Les questions de transhumance, de délimitation territoriale, du foncier et le disfonctionnement des organes administratifs ont été aussi évoquées. Prenant acte de ces doléances, le maire a promis les satisfaire à la limite des moyens dont disposera la Commune. «Avant on restait dans les quatre murs de nos bureaux pour élaborer le budget et le Plan d’investissement annuel (Pai) sans tenir compte des réelles motivations des populations. C’est pour changer ce paradigme que nous sommes descendus à la base pour recueillir les besoins exprimés par nos citoyens. Une fois recensés, nous allons les analyser au cours de la réunion de municipalité, les hiérarchiser et les intégrer progressivement dans le budget en fonction de leur priorité et faire en sorte qu’à la fin de notre mandat, on puisse satisfaire une bonne partie de ces doléances. Cette démarche entre alors dans le cadre des préparatifs de l’élaboration du budget exercice 2021. Si cela nous oblige à revisiter le Plan de développement communal (Pdc), on va le faire » détaille Oscar Kouholi.
Les conseils de village ne se tiennent plus
Les conseils des villages ne fonctionnent plus dans la Commune d’Agbangnizoun. C’est du moins le constat amer qui se dégage de la tournée entreprise par le maire, accompagné de ses adjoints et de certains chefs de service. Lors des échanges, les langues se sont déliées. Les chefs du village (Cv) et les conseils locaux se sont dénoncés. Pour certains, les Chefs du village retiennent l’information à leur niveau et ne la partagent pas avec leurs conseils. Pour d’autres le Cv tourne dos aux conseils élus et forme son équipe avec des citoyens que lui-même a coopté. Ailleurs, ils transforment l’administration locale en une administration privée qu’ils gèrent avec leur enfant. Les Cv, qui ne se retrouvent pas dans ces griefs formulés à leur encontre disent que des conseillers locaux ne sont plus disponibles, conséquence, ils n’honorent plus les sessions du conseil du village et autres réunions auxquels ils sont convoqués. « Faux ! », rétorque un conseiller du village d’Azozoundji. «Mon Cv ne m’invite plus à rien. La preuve il ne m’a pas informé de la présente réunion », témoigne-t-il. Informé de ces disfonctionnements qui plombent les efforts de l’administration à la base, le maire a estimé que les conseillers locaux, par ignorance, méprisent les textes sur la décentralisation. Pour leur rafraîchir la mémoire et les mettre au même niveau d’information, il leur à faire lire quelques articles relatifs au fonctionnement des conseils du village. Selon les dispositions lues par le Secrétaire général de la mairie, les sessions des conseils du village doivent se tenir tous les six mois à raison de deux fois l’an. Elle est présidée par le Cv et le procès-verbal est adressé au maire via le chef d’arrondissement. Le Cv convoque la session ordinaire trois jours à l’avance et en informe les conseillers locaux par écrit.
FK.