Fermeture des frontières nigérianes, 1 an après: Pourtant, des citoyens du Bénin »résilient » s’en plaignent
Dans sa parution du mardi 25 août 2020, le quotidien béninois d’informations » Fraternité » a titré en manchette : » Difficultés d’écoulement de la tomate: L’or rouge pèse sur le bras des commerçants ». Il s’agissait, en substance dans l’article, du prix du panier de la tomate qui a considérablement baissé dans divers marchés alors qu’elle est disponible en quantité, mais son écoulement reste un casse-tête pour les commerçants. << Si ce n’était pas à cause de la Covid-19 et que les frontières sont bloquées, le Nigéria vient chercher plus nos tomates. C’est pour cela qu’il y en a assez sur le marché>>, se plaignait une commerçante. D’autres ont confié, avec regret, que c’est un moment de calvaire qu’elles vivent. Pathétique ! Certaines langues parleront de phénomène cyclique. Mais quand on sait que la conservation de la tomate reste problématique, doublée de la fermeture de la frontière par le Nigéria depuis le 20 août 2019, on peut imaginer les dommages subis. Certes, quand le prix chute et le produit est disponible, c’est un gros profit pour le consommateur à l’interne. Mais le vrai problème ici, c’est l’écoulement du surplus avant qu’il ne pourrisse dans les champs ou les marchés. Comment les autorités étatiques s’y prennent-elles avec les producteurs et commerçants grossistes? La mévente et les pertes sont-elles le prix à payer pour la résilience tant chantée par le Pouvoir de la Rupture depuis un an que le géant de l’Est a fermé sa frontière ? Et dire que les commerçants de l’or rouge ne sont qu’une catégorie des acteurs qui vivent, sur un autre plan, les affres de cette fermeture de la frontière nigériane.
Mike M.