Ces débuts avec les Dragons de l’Ouémé. Son arrivée dans le championnat nigérian et ses expériences en France et en Allemagne. Tel est le menu des échanges qu’a eus Moussa Latoundji, sélectionneur adjoint des Ecureuils du Bénin avec les membres du forum sportif «www.benin-sports.com». Lisez-plutôt la substance de ses interventions.
Comment êtes-vous arrivé au football et que retenir de votre passage au sein des Dragons de l’Ouémé ?
J’ai commencé avec les Dragons de l’Ouémé en 1989-1990. C’était un Brésilien qui entraînait les Dragons en ce temps. Mais avant, j’avais commencé tôt le football. C’était à l’école avec les Championnats scolaires puis les Dragons de l’Ouémé avec qui on a gagné beaucoup de titres. J’avais un monsieur à côté de chez moi qui s’appelle Saadou Do Rego. C’était un des grands joueurs béninois en ce moment. On vivait côte-à-côte et moi, je voulais devenir comme lui. Donc, j’avais entamé très tôt le football. Après, j’ai pris ma voie sur le Nigéria. En effet, mon père était aussi footballeur. Il avait fait jouer un peu donc toute la famille et même mon grand frère jouait aussi au football. Avec les Dragons de l’Ouémé, j’ai gagné deux fois le championnat et la Coupe du Bénin aussi. Je me rappelle la finale qu’on avait livrée contre Mogas 90 au stade de l’Amitié. Trois fois on a joué cette finale. Après, Mogas a pris la Coupe. C’était terminé à queue de poisson. Et puis, il y a la finale contre les Requins de l’Atlantique qu’on avait remportée si je me souviens très bien contre les Expédit Dossou-Gbeto, Sacrameto, Thomas Agueh. Puis, la fameuse Coupe du Bénin qu’on a jouée à Porto-Novo devant notre public quand Mogas menait 1-0 et à la dernière minute, j’ai égalisé. Aux tirs au but, on avait remporté la Coupe. C’était fabuleux en ce moment. C’était dans les années 90, 91 et 92. On était tout le temps en finale, et même jusqu’en 1994.
Après les Dragons, vous êtes allé au Nigéria. Parlez-nous de cette expérience…
Avant de partir au Nigéria, on a joué la finale de la Coupe du Bénin à Porto-Novo contre l’équipe de Mogas 90 et je me suis fait casser le genou. Je suis resté éloigné des pelouses durant presque huit mois. Quand je suis revenu après la blessure, j’ai repris les séances d’entraînement et c’est de là, j’ai rencontré le coach Valère Houandinou qui m’a dit que je suis un guerrier et que je peux aller monnayer mon talent au Nigéria. C’est comme ça on avait quitté. J’étais avec Thomas Agueh, André Logbo et d’autres joueurs. Arrivé au Nigéria, on a trouvé près de 150 à 200 joueurs pour un test. Donc, il fallait sélectionner pour trouver les meilleurs. Au finish, ils ont retenu Thomas Agueh et moi. Tout s’est bien passé. On a joué le championnat, la Coupe du Nigéria puis on était sorti champion du Nigéria. On a joué la Coupe d’Afrique des vainqueurs de Coupe. On était en finale en 1996. On a gagné (1-0) au Nigéria contre JSK de l’Algérie et on a perdu là-bas (2-1). Dommage !!!
Justement, parlez-nous de ce match…
Vraiment, c’était un match serré. Quand j’étais avec les Dragons, on a joué contre la JSK. A peu près, c’était une sorte de retrouvailles. Il y avait des joueurs que j’avais encore retrouvés en finale et donc, c’était un match très serré. Tout ça, c’est de l’expérience. Jouer sur le stade National Stadium du Nigéria, c’était quelque chose d’extraordinaire. Pour les compétitions africaines, c’était sur ce terrain on joue. C’était un grand plaisir de jouer sur un terrain comme cela. Mais avec les Maghrébins, ils jouaient beaucoup plus vite. Nous, on était costauds et physiques. On avait marqué le premier but après ils ont égalisé. Et c’est comme cela ça s’est passé. Au match Aller, j’avais eu le deuxième carton jaune. Donc, au match retour, je n’avais pas participé
Après, cap a été mis sur la France où vous avez rejoint Fc Metz en équipe première avec Rigobert Song …
Oui, j’avais passé trois saisons au Nigéria pour bien me former. Après ça, j’étais parti en Turquie d’abord pour un essaie. Je suis revenu au pays. Il y avait une équipe qui se formait au Bénin, Toffa 1er. Ils m’ont fait appel de revenir au pays pour venir jouer avec Guy Galbert (si je ne me trompe pas) paix à son âme pour qu’on forme une grande équipe. Mais mon intention était de partir. La chance était là. La porte était ouverte pour moi. Donc, j’étais parti en France à Nantes. J’avais passé mon stage là. J’avais livré un match contre Lorient et les Messins m’ont vu. Mon manager a parlé avec les gens de Metz et c’est comme cela j’ai signé à Metz. L’équipe avait droit à cinq étrangers. Ils ont fait partir un Brésilien et j’ai pris sa place pour signer un contrat professionnel de cinq ans. J’avais retrouvé Rigobert Song. J’étais même mon partenaire de chambre. On s’appelait Awoudou. C’était notre slogan. J’avais eu la chance de jouer avec lui, avec Robert Pirez et autres. C’était une très belle équipe en ce moment. On était même équipe vice-championne de la France en 1997. Mais dommage, je n’ai pas pu jouer un seul. C’est pour cela j’avais quitté le club pour me retrouver en Allemagne.
La suite après Fc Metz se résume à quoi ?
Après Fc Metz, je suis parti en Allemagne. Il y avait Amadou Moudachirou qui était en équipe de Energie Cottbus. On était en contact et comme je ne jouais pas en équipe de première de Fc Metz, j’avais discuté avec Mouda. Ils avaient besoin d’un joueur beaucoup plus rapide et technique comme moi. J’étais parti en essaie et après l’essaie, ils m’ont retenu. C’est comme cela Metz m’a prêté pour un an pour aller en Allemagne. Après cette saison, l’équipe était satisfaite de moi et ils m’ont proposé un contrat et ils m’ont acheté chez Metz. Je me sentais aussi bien à Cottbus. Mais c’était en Deuxième Division. Je suis obligé de me relancer. J’ai signé pour quatre ans.
Transcription : Abdul Fataï SANNI