Adoption du ptab 2020 par le comité national de pilotage du projet PIDACC/BN: Une année de grandes réalisations pour le programme
Les membres du Comité national de pilotage du Programme Intégré de Développement et d’Adaptation aux Changements Climatiques dans le Bassin du Niger (PIDACC/BN) présidé par le Secrétaire Général Adjoint du Ministère de l’Eau et des Mines, Prof. Youssouf ABOU, étaient en conclave du 28 au 29 janvier à l’hôtel Bel Azur de Grand-Popo. Après l’approbation du bilan des activités réalisées en 2019, les membres du Comité ont donné carte blanche à l’Unité de Coordination du Programme (UCP) pour démarrer la mise en œuvre effective des activités contenues dans le Plan de Travail Annuel 2020 adopté.
L’année 2020 sera l’année des grandes réalisations du Projet PIDACC/BN, a soutenu le Président du Comité national de pilotage du programme, Prof Youssouf Abou au terme de la session. Désormais, le projet prend son envol et passera à la concrétisation des différentes réalisations prévues pour renforcer la capacité de résilience des communautés vivant dans la partie nationale du Bassin du Niger.
Durant les deux jours de travaux, avant l’adoption du Plan de Travail Budgétisé Annuel 2020(PTAB), les membres du Comité national de pilotage, ont passé en revue, les activités réalisées au titre de l’année 2019. L’Unité de Coordination du Programme coordonnée par Adamou Worou Wara Bouraîma, a été félicité pour les efforts fournis malgré le contexte particulier de démarrage du programme.
Au titre de l’année 2020, le Coordonnateur du programme, a présenté aux membres du Comité, les activités prévues au niveau des trois composantes que comporte le programme à savoir : développement de la résilience des ressources et des écosystèmes, développement de la résilience de la population, coordination et gestion du programme. Avec la première composante subdivisée en deux sous-composantes, les communes bénéficiaires du programme peuvent s’attendre entre autres, pour le compte de la protection des ressources et des écosystèmes, à la réalisation des travaux de traitement biologique de 200 m3 de ravins, la restauration de 150 ha de terres dégradées et les forêts classées par l’agroforesterie, la sylviculture et les travaux DRS, la réalisation des dispositifs de Conservation des Eaux et du Sol (CES) sur 3000 ha de parcelles cultivées, la réalisation des dispositifs mécaniques de Défense et de Restauration de 200 ha de Sol (DRS) dans les terres communautaires (200 ha), la lutte contre les plantes envahissantes sur 50 km dans les cours d’eau…Pour le compte de la sous-composante, renforcement de la gestion partagée des ressources naturelles, le Plan de travail a retenu l’acquisition et l’installation des matériels pour la mise à niveau des stations climatologiques sur le fleuve Niger et ses affluents côté Bénin, l’acquisition des équipements pour l’opérationnalisation du système régionale d’alerte précoce, la dotation des directions départementales en kits d’analyse…Pour la composante, on retient essentiellement comme activités en matière de développement de la résilience de la population au niveau des deux sous-composantes, la réalisation des études de réhabilitation de 02 barrages hydro agricoles, d’aménagement de périmètres irrigués à l’aval des cinq barrages à buts multiples, d’aménagement de 100 ha de 04 bas-fonds avec maîtrise partielle d’eau, de réhabilitation d’une retenue d’eau pastorales, de construction de 02 débarcadères…Le programme prévoit également en matière de mesures d’accompagnement et protection sociale, d’appuyer la mise en place de 10 PME pour les jeunes (dotation en lots d’équipements), l’acquisition et la mise en place de 10 cages flottantes et les intrants nécessaires à leur exploitation dans les retenues d’eau, la réalisation des études d’extension de la digue de protection des périmètres irrigués de Malanville, la sélection de 25 sous projets des groupes vulnérables….
La 3e et dernière composante relative à la gestion du programme prévoit la mise en place d’un cadre cohérent et efficace de gestion à travers une meilleure coordination et planification du projet, une gestion administrative, comptable et financière efficiente, l’élaboration d’un plan de communication et de suivi-évaluation.
Après la présentation du Coordonnateur du Programme, les membres du Comité ont tout à tour fait des observations, amendements et recommandations. Pour le Président du Comité, le prof Youssouf Abou, l’essentiel des recommandations sont relatives à la nécessité respecter le canevas afin de bien faire ressortit les indicateurs, de revoir le coût de certaines activités notamment le montant alloué à l’élaboration du Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion dans la portion nationale du bassin du Niger. A l’endroit de la Banque Africaine de Développement (BAD), principal bailleur du programme, les membres du Comité souhaitent la désignation d’un Task manager (point focal) au sein de l’institution pour s’occuper des dossiers relatifs au programme. Sur la base de ces différentes recommandations, le PTBA 2020 couvrant la période allant du 1er janvier au 31 décembre 2020 a été adopté avec un budget total de 2 167 860 000 FCFA.
Notons que le programme PIDACC est un programme sous-régional coordonné à l’échelle du Bassin du Niger par l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) visant à réduire le processus d’ensablement du fleuve Niger, améliorer la capacité d’adaptation des populations aux changements climatiques et améliorer la gestion des ressources naturelles et la gestion intégrée des écosystèmes, la protection de la biodiversité et la restauration de la fertilité des sols.
Alain TOSSOUNON (Coll.)