Les journalistes du quotidien Matin Libre ont pris part ce mardi, 07 mai 2019, à une séance de renforcement de capacités sur la détection, la vérification et la déconstruction des fake news ainsi que la pratique de l’investigation journalistique. Faut-il le préciser, cette séance de restitution s’inscrit dans le cadre du projet « Stop fake news », financé par l’Ambassade des Etats-Unis et dont a été bénéficiaire, un journaliste de Matin Libre. La présente séance qui s’est déroulée dans une ambiance très conviviale a permis à toute la rédaction de s’armer davantage contre les fake news…
Considérées comme une épine dans les pieds du journaliste depuis l’avènement du numérique ou encore des réseaux sociaux, les fake news décrédibilisent des professionnels des médias, sensés pourtant donner uniquement des informations exactes, crédibles. Face au défi de toujours faire preuve du professionnalisme dans l’exercice de leur métier, les journalistes du quotidien Matin Libre ont acquis de nouvelles connaissances quant à la détection, la vérification et la déconstruction des fake news. Bénéficiaire du projet « Stop fake news », coordonné par le journaliste Marcel Zoumènou, le chef/Desk Société du quotidien Matin Libre a pris part du 29 avril au 1er mai 2019, à une formation sur les fake news à Porto-Novo. Des connaissances acquises qu’il a décidé de partager avec l’ensemble de la rédaction afin que le journal, le plus lu, soit toujours un modèle dans le monde des médias au Bénin voire dans la sous-région. Au cours de la séance de restitution, les journalistes se sont appropriés les notions générales sur les fake news, les critères de détection, la vérification. Si les fake news sont de fausses informations délibérément divulguées à grande échelle dans l’intention de nuire ou de manipuler un auditoire, elles renvoient le journaliste à sa mission traditionnelle, celle de donner la vraie information, l’information dont la véracité et l’exactitude sont établies. Référence a été surtout faite au code de déontologie, code de l’information et du numérique pour faire comprendre à tous, le devoir de combattre les fake news. « L’information étant une anti-fake news crédible, cela voudra dire que tout journaliste qui partage ou diffuse de fausse information peut arrêter de se considérer comme un journaliste », a martelé le Chef Desk Société de Matin Libre. Quant à la vérification, elle renvoie le journaliste à de l’investigation journalistique ou du fact-checking. Ici, il a été exposé les trois types d’enquêtes journalistiques à savoir l’enquête express, l’enquête rapide et l’enquête longue . Notons qu’au cours des échanges sur la pratique de l’investigation journalistique, le rédacteur en chef, Jacques Boco s’est joint au chef desk Société pour partager des expériences et des conditions qu’impose une investigation.
Outre les fake news et l’investigation, d’autres outils…
En dehors de la question des fake news et de l’investigation sans oublier la typologie et réalités des sources d’informations au Bénin, les journalistes de Matin Libre se sont aussi familiarisés avec certains outils innovants de recherche et de vérification des informations. Il s’agit entre autres de la recherche avancée, de la stratégie de l’image inversée, de la création d’alertes avec Google alerts, la comparaison des informations avec Google trends, de la recherche des archives avec Google news archive, etc. Très ravi des notions partagées, le secrétaire de rédaction, Bertrand Houanho a plaidé afin que chaque fois qu’un journaliste participe à une formation, il prenne l’engagement de restituter les acquis à toute la rédaction. Une proposition soutenue par le rédacteur en chef et Cyrience Kougnandé qui évoque la nécessité pour tous d’exercer avec professionnalisme afin de maintenir haut, l’étendard du journal. « Pas de fake news avec Matin libre », c’est le slogan.
A.B