(Un brassage culturel hors norme)
La cité historique de Ouidah a accueilli, samedi 16 février 2019, le grand carnaval marquant en beauté, la fin des manifestations officielles prévues dans le cadre de la célébration du nouvel an chinois. Une activité qui a rassemblé du monde autour d’un agréable plat culturel.
La longue file des carnavaliers a pris son envol de l’hôtel de ville de la cité historique des kpassè. Elle a sillonné l’itinéraire de l’ancien fort français en passant par le temple des pythons et quelques hameaux du quartier populaire Gbènan avant de revenir au fort français où a été installée la scène devant accueillir les diverses formes d’expressions culturelles et artistiques. Une mobilisation remarquable a marqué cette manifestation dont la vision est de faire découvrir aux fils et filles de Ouidah, la crème des manifestations de la culture chinoise. Dans une multitude de rythmes qui tonnent, la sonorité du grand tambour chinois et des cymbales est distincte et faisait bouger le grand dragon ainsi que les lions artificiels chinois au milieu de la marée humaine qui a inondé pour la circonstance les terres pleins centraux de la ville. Une véritable ambiance d’attraction qui a câblé les attentions et drainée le monde vers la place public du fort français. Au même moment que les interprètes chinois donnaient leurs prestations, le cortège de la danse ‘’Agouda’’, (le Bourrian), la danse des échassiers (Kpodjiguèguè), la fanfare et autres clubs de manifestation culturelle ont appuyé les chinois sur le parcours. Ce qui a renforcé la vivacité de la fête qui a accroché le public et rempli de monde, l’espace restreint du fort français. Au cœur des manifestations, l’enthousiasme est à son comble. Les populations ont subitement manifesté leur soif de détente. Et le défoulement est allé dans tous les sens.
Sur la scène du fort…
Les démonstrations du Ku fun, du Taï schi et d’autres arts martiaux a concentré l’attention du public. Les pratiquants de ces arts martiaux, sur une sonorité des films chinois, ont laissé le public découvrir les séduisants arts martiaux dignes des manoirs de la Chine. Le public n’avait pas d’autre choix que de se cramponner au spectacle qui arrachait de part et d’autre des acclamations. Signe de la satisfaction au vu de la grosse attraction qui se déroulait sous les yeux stupéfaits. Dans une succession des rythmes d’ici et de la Chine, cet avant dernier acte de la célébration de l’année du cochon a réussi à faire bouger la ville de Ouidah pendant des heures. Et les regards sont désormais tournés vers la grande soirée de restitution qui se déroulera au centre culturel chinois de Cotonou.
T.G.